« Même si la confiance s’améliore au niveau international depuis quelques mois, le PIB réel ne progresserait que lentement de 0,1 % en 2013 et 1,3 % en 2014, selon les projections de l’OCDE », pour la France, publiées le 19 mars.
« La faiblesse des marges des entreprises et leur endettement élevé pourraient limiter la reprise de leur investissement et le taux de chômage continuerait d’augmenter avant de se stabiliser à 11,25 % fin 2013 », ajoute l’organisme international.

« À l’heure actuelle, la France a une occasion unique de mettre en œuvre une stratégie vigoureuse et ambitieuse de réformes qui restaurera ses finances publiques, créera des emplois et stimulera la compétitivité de ses entreprises. Une économie française plus productive et plus compétitive n’est pas seulement un but national, c’est aussi un élément important d’une Europe plus forte », commente Angel Gurría lors de la conférence de presse.

Tout en reconnaissant que les gouvernements récents ont fait preuve d’une détermination louable à restaurer les finances publiques après des décennies d’augmentation de la dette, l’institution recommande une réduction des dépenses publiques pour diminuer le déficit budgétaire et permettre la baisse des prélèvements sur le travail et les entreprises.
Pour stimuler la création d’emplois, des réformes du marché du travail – notamment une nouvelle définition du licenciement économique, la simplification des procédures de licenciement et l’amélioration de l’efficacité de la formation professionnelle et des services d’accompagnement vers l’emploi – sont indispensables, souligne également l’OCDE, jugeant que, dans ce sens, la négociation de l’ANI sur la sécurisation de l’emploi entre les partenaires sociaux est « opportune ». 

Par ailleurs, les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes imposent d’entreprendre des réformes de grande ampleur, estime l’organisation internationale. Elle recommande de remplacer les nombreux programmes existants de soutien au revenu par une extension du revenu minimum aux jeunes adultes, mais cette évolution doit s’accompagner d’une obligation plus stricte de se former, de rechercher un emploi et d’accepter les offres qui leur sont proposées. Selon l’OCDE, « le niveau élevé du salaire minimum français évince les jeunes les moins qualifiés du marché du travail ».
Selon l’organisation, l’emploi des jeunes et des seniors reste, malgré des progrès récents pour ces derniers, le talon d’Achille de la France. Le taux d’emploi des 60-64 ans reste le plus faible des pays de l’OCDE, de sorte que la durée moyenne passée en retraite est l’une des plus longues. L’organisation affirme enfin que par rapport aux autres pays, les salaires relatifs semblent en France élevés pour les jeunes et les seniors. Les pouvoirs publics pourraient encourager les partenaires sociaux à placer la question de la progression salariale en fonction de l’âge au cœur des négociations salariales, y compris dans le secteur public.
Le travail par missions des seniors est une formidable opportunité pour les organisations de poursuivre leurs projets et de transmettre les savoir-faire des seniors. En effet, la posture de consultant salarié d’une entreprise de portage salarial permet d’envisager la pérennisation et les transferts de connaissances de l’entreprise.