Le télétravail non imposé par le protocole sanitaire, mais encouragé

La nouvelle version du protocole sanitaire dans les entreprises entrée en vigueur récemment apporte quelques précisions concernant le télétravail. En effet, pour la ministre du Travail, Élisabeth Borne, ce type d’organisation contribuerait à freiner la propagation du virus. Même en l’absence d’obligation, elle exhorte ainsi les employeurs à privilégier le télétravail selon des règles définies en accord avec les représentants des salariés.

Le télétravail, un des freins à la recrudescence des cas de Covid-19

Le protocole sanitaire sur les lieux de travail a évolué ces derniers jours afin de ralentir une cinquième vague de contaminations au Covid-19. Plusieurs mesures ont été décidées :

  • le renforcement des gestes barrières ;
  • l’interdiction de manger en face à face dans la cantine et des événements festifs avec les collègues (comme les pots de départ) ;
  • l’amélioration de l’aération :
  • le respect de la distanciation lors des réunions en présentiel.

La question du télétravail, dont l’obligation a été levée le 10 septembre, a été remise sur la table. En parallèle, la ministre du Travail poursuit son effort de communication auprès des organisations syndicales et patronales. Pour elle, l’application « beaucoup plus stricte » des règles sanitaires en entreprise est une des solutions au rebond de la pandémie.

Elle recommande également aux employeurs de faciliter la pratique du travail à distance et d’y recourir au moins deux ou trois jours par semaine.

Élisabeth Borne a ainsi insisté sur le rôle du télétravail dans la lutte contre la propagation du virus. Car en dehors des locaux des entreprises, les contacts dans les transports en commun sur les trajets domicile-travail et les interactions sociales constituent un risque. Elle rappelle néanmoins l’importance de réfléchir sur les solutions à apporter aux « inconvénients » liés à une telle organisation, en particulier l’isolement des salariés et la rupture du collectif.

Ainsi, la ministre recommande d’établir une charte propre à chaque organisation après concertation avec les représentants des salariés.

Il reste que le patronat n’est pas convaincu.

Pas de contrainte sanitaire pour les indépendants en portage salarial

Dans un contexte sanitaire complexe, les indépendants en portage salarial disposent d’un avantage de taille avec la liberté de choisir leur lieu de travail.

  • Ce statut leur donne en effet une grande autonomie dans le choix des projets, mais aussi de leurs horaires et de l’endroit d’où ils exercent.
  • À moins que la mission n’exige leur présence dans les bureaux de l’entreprise cliente, ils peuvent l’accomplir depuis leur domicile ou dans un tiers-lieux comme un espace de coworking.
  • Les outils numériques permettent de communiquer à tout moment, et au besoin, le travail collaboratif est possible à distance grâce aux outils dédiés.

Cette flexibilité, alliée à une protection sociale complète identique à celle des salariés classiques explique l’essor fulgurant de la pratique et la multiplication des sociétés de portage salarial Bordeaux,

en Île-de-France, à Nantes, à Nancy à Strasbourg, à Nîmes, à Marseille et dans de nombreuses autres villes françaises.