Les patrons de TPE-PME n’évoluent pas dans un climat si radieux et dépourvu de difficulté mais ils trainent moins leur spleen qu’auparavant. La banque publique d’investissement constate en effet que « les perspectives d’activité ont rebondi par rapport à la précédente enquête » (61ème enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance réalisée par interrogation de 28 600 salariés d’entreprises de 1 à 249 salariés début mai 2015).

Selon le 62e baromètre de conjoncture de Bpifrance, beaucoup de petites et moyennes entreprises sont dans l’attente d’un net accroissement de l’activité et de l’emploi en 2016. Ces projections favorables émanent d’une étude publiée mercredi 22 juin 2016 (Enquête réalisée en mars 2016 à partir de 507 questionnaires remplis par des entreprises employant entre 250 et 5000 salariés et étude menée conjointement par Bpifrance et de la Direction générale des entreprises (DGE).

Selon elle, 47% des entreprises de taille intermédiaire (ETI) anticipent une augmentation en 2016 de leur chiffre d’affaires. Seulement 11% d’entre elles anticipent une diminution. Dans ce contexte favorable, les entreprises innovantes et ouvertes sur l’international affichent le plus élevé niveau de confiance quant à leur avenir et leur capacité à embaucher.

Un optimisme croissant affiché par les PME

Les PME exportatrices et innovantes ressentent le plus fort optimisme, principalement en raison de l’anticipation de la part de leurs dirigeants d’une demande accrue au premier semestre 2016, ainsi que des projections allant dans le sens d’une augmentation des carnets de commandes pour les six prochains mois.

L’autre projection favorable concernant les petites et moyennes entreprises est l’amélioration de la situation de trésorerie. Celle-ci continue en effet son redressement depuis la mi-2013, qui pourrait encourager l’investissement. Bpifrance relève ainsi que 50% des PME ont investi en 2015 contre 48% seulement en 2013 et 2014. Un mouvement qui pourrait s’accélérer en 2016 : 44% des PME sont disposées à investir au cours du prochain exercice, contre 41% seulement en 2015. Les anticipations d’évolution des dépenses d’investissement pour 2016 sont les plus positives dans l’industrie, le commerce de détail et le commerce de gros.

Une amélioration de la santé financière des ETI qui impacte les effectifs

L’amélioration de la situation financière des entreprises permettra d’encourager les dépenses d’investissement et de favoriser l’embauche.

24% des ETI envisagent de créer au moins une nouvelle filiale en 2016. Alors qu’elles restaient frileuses en 2015 quant à leurs perspectives d’embauche, les ETI envisagent pour 2016 une « hausse sensible de leurs effectifs ».

Ces projections sont au plus haut notamment dans le commerce, les transports ainsi que l’hébergement-restauration.