La dernière enquête de conjoncture trimestrielle réalisée par l’IFOP pour Fiducial auprès des Très Petites Entreprises affiche une légère amélioration du moral des patrons. Si cette amélioration reste encore fragile, elle demeure intéressante sur leurs perspectives d’embauche et leur façon d’appréhender l’avenir.

L’optimisme gagne du terrain chez les patrons

Les patrons de TPE optimistes (51 %) sont désormais plus nombreux que ceux qui sont plus pessimistes : une situation qui ne s’était pas vérifiée depuis plus de 3 ans. Il faut en effet se reporter au 2ème trimestre 2012 pour retrouver un rapport de force favorable aux optimistes.

L’écart se creuse encore davantage lorsque les patrons sont interrogés sur les six prochains mois d’activité, puisque 62 % d’entre eux les appréhendent avec optimisme.

Tous les indicateurs ne sont cependant pas au vert, c’est la raison pour laquelle il faut opérer une lecture mesurée de ces chiffres. 71 % des chefs d’entreprise sont en effet pessimistes sur le climat général des affaires en France et la confiance globale accordée au gouvernement Valls (23 %) est encore très faible.

L’emploi repasse au vert

L’enquête a également le mérite de mesurer les indicateurs relatifs à l’emploi. Après 7 trimestres consécutifs de destructions d’emplois, la création nette d’emplois redevient positive et s’établit à +0,5 point.

En ce qui concerne les perspectives, elles sont aussi encourageantes avec une prévision de +4 points pour le prochain trimestre. Il faut là aussi remonter jusqu’en 2012 pour retrouver de telles statistiques.

Si l’on s’intéresse plus précisément à ces chiffres, on constate que les CDD et l’intérim sont encore largement majoritaires : ils représentent 65 % des embauches.

Une volonté nette de simplification et de baisse des coûts

Presque la moitié des patrons de TPE (46 %) déclare que leur entreprise pourrait augmenter significativement son chiffre d’affaires et développer son activité avec ses effectifs actuels en opérant une simple augmentation du temps de travail hebdomadaire. La sous-activité et les réservoirs de productivité restent à des niveaux très importants: un tiers d’entre eux estime pouvoir augmenter leur chiffre d’affaires de 10 % à effectif constant.

D’autres mesures sont plébiscitées pour renforcer l’embauche comme par exemple la réduction significative des cotisations sociales patronales (95%), la diminution des obligations règlementaires (71 %) ou encore la mise en place d’un barème d’indemnités plafonné et indexé sur l’ancienneté en cas de licenciement (61%).

Si les résultats de cette enquête peuvent redonner le sourire ou du moins espoir, ils mettent également la lumière sur les nombreux freins à l’embauche. L’étude met ainsi en évidence qu’en cas de réelles perspectives de croissance, les patrons qui ne recruteraient pas le justifieraient à 74 % en raison du coût salarial engendré, à 72 % du fait de la lourdeur des procédures administratives et à 69 % à cause du poids de la règlementation du travail.

Lien : http://www.fiducial.fr/Barometre-des-TPE