Le Gouvernement planche sur une réforme de la formation professionnelle pour 2014 et, à l’occasion de sa rentrée, a choisi de communiquer sur la réflexion qu’il lance sur la France en 2025. Côté marché du travail, il serait possible, selon le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, de cibler le plein-emploi pour 2025.

Objectif plein emploi pour 2025 ? Sous quelle forme ?

Mais comment travaillera-t-on en 2025 ? Uniquement à distance ? En réseaux de micro-sociétés ? Ou en tant que salariés d’une poignée de groupes planétaires ? Des mutations profondes sont déjà observées tant dans la société que sur le marché de l’emploi. Elles sont autant de signes de l’avènement d’une nouvelle façon de travailler.

Pour la première fois, une nouvelle génération d’actifs succède à deux générations ayant déjà connu le chômage de masse. Les individus aspirent à la réalisation d’un projet individuel, passant par le travail mais ne se limitant pas à lui. Les entreprises, elles, doivent répondre à un impératif d’innovation et s’adapter à un marché en constante évolution. Les nouvelles formes d’emploi sont des réponses à certaines de ces tendances complexes.

Émergence du télétravail

A titre d’exemple, le décloisonnement horaire et spatial du travail est commun aux formes modernes de travail et ouvre de nouvelles possibilités de cumul d’activités ou de groupements d’employeurs. Un des signes en est la part croissante du télétravail dans la population active : au Japon, il concerne déjà 29% des actifs, aux Etats-Unis 28% et en Europe 18%.

L’arrivée des jeunes générations sur le marché du travail contribue à accentuer ce phénomène : selon une étude de Cisco menée dans 14 pays, 70% des jeunes pensent qu’ils n’est pas nécessaire d’être au bureau à des heures régulières, excepté en cas de réunion importante. 1 jeune sur 4 pense d’ailleurs que sa productivité serait plus forte s’il pouvait travailler à distance.

Accéder aux réseaux sociaux : un besoin vital pour les jeunes

Quant à la place des nouvelles technologies et des loisirs, 68% des salariés de moins de 30 ans pensent que leur entreprise devrait les autoriser à accéder aux réseaux sociaux et à des sites à usage personnel avec les téléphones et ordinateurs professionnels. Et 1 jeune sur 3 estime que l’accès à Internet est un besoin aussi vital que l’air, l’eau, la nourriture et le logement !

Des nouvelles formes de contrats de travail

La diversification des formes de contrats de travail est une autre facette de l’évolution des façons de travailler : la palette des contrats et statuts disponibles a connu une grande diversification. Outre le CDI, une myriade de statuts existent pour exercer une activité rémunérée : les CDD, le temps partiel et saisonnier, l’intérim, le portage salarial, les contrats emploi solidarité, les contrats de formation, de professionnalisation, d’insertion, les stages, les volontariats civiques, les volontariats internationaux en entreprise, l’auto-entrepreneur. Autant de forme qui se sont fortement développées et qui représentent une part croissante des travailleurs d’aujourd’hui et certainement de demain.