Décrocher un crédit bancaire devient souvent un parcours du combattant pour les séniors. Ces derniers sont confrontés à des coûts d’assurance exorbitants et à des restrictions liées à l’âge. Cependant, des solutions, parfois méconnues, existent pour répondre à leurs besoins de trésorerie sans compromettre leur patrimoine. Tour d’horizon des approches novatrices pour faciliter l’accès au crédit aux séniors.

L’accès au crédit, un parcours semé d’embûches pour les séniors

L’âge de la retraite est souvent synonyme de baisse des revenus et d’augmentation des dépenses. Pourtant, les besoins financiers des séniors peuvent être nombreux et variés, qu’il s’agisse de financer des travaux de rénovation, de réaliser un projet de voyage ou encore de faire face à une perte d’autonomie.

Dans ce contexte, l’accès au crédit constitue un atout précieux pour les séniors. Cependant, divers obstacles peuvent les priver de cette possibilité, notamment la discrimination relative à l’âge, qui pénalise les séniors en termes de taux d’intérêt et de conditions d’emprunt.

Le coût de l’assurance, qui couvre le risque de décès ou d’invalidité de l’emprunteur, augmente avec l’âge. De plus, les banques sont généralement plus réticentes à accorder des crédits aux séniors, particulièrement à ceux de plus de 75 ans.

Pour remédier à cette situation, il est nécessaire d’explorer d’autres options qui préservent le patrimoine des séniors tout en répondant à leurs besoins financiers spécifiques.

Le prêt avance rénovation et le nantissement d’actifs

Introduit en 2016, ce dispositif accompagne Ma Prime Rénov’ pour financer les travaux de rénovation énergétique sans mensualités. Remboursable à la revente ou lors de la succession, ce prêt permet une capitalisation des intérêts après 60 ans, sans contraintes d’assurance ou de questionnaire de santé.

Par ailleurs, certaines banques acceptent le crédit sans assurance en échange d’une garantie sur des actifs financiers. Généralement réservé aux clients patrimoniaux, ce montage exige une liste restreinte de supports en garantie, tout en maintenant un niveau de revenu capable de couvrir les mensualités amortissables.

La vente en viager

La vente en viager permet de céder la résidence principale tout en conservant l’usage jusqu’au décès. Bien que controversée, cette option peut être adaptée aux retraités sans descendance, offrant une somme initiale et une rente mensuelle indexée sur l’inflation, avec libération des charges.

Le prêt viager hypothécaire est une variante du viager. Basé sur les principes du Prêt Avance Rénovation, il offre des avantages étendus sans se limiter à la rénovation. Il permet d’emprunter des montants plus importants en fonction de la valeur du bien et de l’âge de la personne, préservant le bien dans le périmètre successoral.

La vente en nue-propriété : maximisez vos retours sans rente

Moins contraignante qu’un viager classique, elle assure une somme plus élevée en échange de l’abandon de la rente viagère, souvent mieux acceptée par la famille.

Hormis ces dispositifs, diverses aides publiques soulagent les séniors des charges liées à leur situation. Parmi celles-ci, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie fournit un soutien financier essentiel, jusqu’à 1 914 euros par mois sous conditions de ressources.

Et pour ceux qui souhaitent reprendre une activité professionnelle tout en continuant à percevoir leur pension de retraite, ils peuvent opter pour le portage salarial. En définition du portage salarial, ce dispositif permet à des travailleurs indépendants de proposer leurs services à des clients, sans avoir à créer leur propre entreprise. Ce modèle hybride combine les avantages du salariat, tels que la sécurité et la protection sociale, à l’autonomie de l’entrepreneur.