Les technologies low/no-code révolutionnent la programmation

Dans le domaine du développement IT, les langages les plus connus et les plus utilisés sont Python, Java et C++. Toutefois, dans un contexte de pénurie des compétences et face aux défis énergétiques, les entreprises s’intéressent de plus en plus aux technologies low code et no-code. C’est ce que révèle le dernier baromètre des langages informatiques réalisé par la plateforme Anywr (ex Cooptalis).

Quelques langages et usages dominent le marché

Le spécialiste international du recrutement et de la mobilité professionnelle s’est basé sur plus d’un millier d’offres d’emplois dans les métiers IT publiées sur les trois premiers trimestres de 2022. Le premier enseignement tiré de l’enquête est la forte demande des entreprises pour quelques langages de programmation et applications.

Même si le rapport annuel sur l’état de l’Octoverse recense 370 langages au total,

Le classement de Anywr en fait apparaître six dans la moitié des annonces étudiées : Python, Java, C++, Javascript C et PHP.

Le numéro un doit son succès à la vaste palette de possibilités de développement qu’il offre, et ce malgré sa faible vitesse. Plusieurs domaines sont concernés :

  • l’intelligence artificielle,
  • la data science,
  • le machine learning,
  • le Big data,
  • la cybersécurité,
  • le multimédia et les jeux vidéo,
  • la robotique.

S’y ajoutent la facilité de prise en main, la diversité des frameworks, ainsi que le dynamisme de sa communauté.

Dans les organismes et écoles qui préparent au métier de développeur, ces langages font partie intégrante des enseignements. Plusieurs établissements proposent des formations spécialisées en France, notamment à Nantes, surnommée la nouvelle Silicon Valley tricolore. La ville possède ainsi un écosystème numérique riche.

La multiplicité des professionnels de l’IT explique l’essor du portage salarial Nantes.

Cette forme d’emploi hybride entre entrepreneuriat et salarié leur promet à la fois l’autonomie et la sécurité avec une protection sociale complète.

Compte tenu des forts besoins des entreprises dans le secteur, ces professionnels ne devraient pas manquer de missions associées à des honoraires confortables pour les meilleurs profils.

Les langages plus sobres et les technologies low/no code gagnent du terrain

Il reste que les langages les plus populaires, Python en tête, sont accusés d’être très gourmands en mémoire. Dans les prochaines années, ils pourraient ainsi être supplantés par des concurrents qui consomment moins de ressources tout en délivrant de bonnes performances. C’est notamment le cas de Rust, qui occupe pour l’instant la 22e place.

En outre, les entreprises affichent un intérêt croissant pour les technologies low ou no code, qui permettent de créer des applications sans disposer d’une connaissance approfondie des langages informatiques courants.

Ils représentent en effet une potentielle réponse aux enjeux écologiques et au manque de main-d’œuvre, alors que les besoins en développement IT augmentent régulièrement.

Les technologies liées à des usages plus spécifiques talonnent les langages polyvalents sur le palmarès établir par Anywr, par exemple :

  • SQL et NoSQL pour l’élaboration de bases de données ;
  • HTML, CSS ou JavaScript pour l’hypertexte ;
  • Kotlin pour le codage d’applications natives sur Android.

Cet ordre d’importance des langages de programmation s’explique par les projets prioritaires actuels des entreprises : la transformation digitale, les applications web et mobiles, les sites internet corporate ou de e-commerce (back et front end), l’exploitation des données (Big data)…