En 2015, selon une étude publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques, le taux de chômage des « 15-24 ans » s’élevait à 24,0% et celui des « 50 ans ou plus » à 6,8%.

En revanche, cette étude démontre chiffres à l’appui que les seniors connaissent plus de difficultés que les jeunes à retrouver un emploi. En effet, environ 60% des chômeurs seniors cherchaient du travail depuis plus d’un an (37% depuis plus de deux ans), contre 27% des jeunes chômeurs.

Si les jeunes sont plus régulièrement au chômage, les seniors restent par voie de conséquence plus longtemps au chômage.

jeunes et les seniors à l’épreuve du chômage

Un chômage plus récurrent chez les jeunes

Chez les jeunes, le constat est que plus le niveau de formation est faible, plus l’insertion professionnelle de ces derniers est difficile. Les inégalités entre diplômés continuent de croître. Les jeunes sans diplômes ou peu diplômés sont les principales victimes du chômage : 48 %, contre 32 % pour la génération 2004, étudiée en 2007. Le diplôme constitue pour les jeunes la meilleure protection contre le chômage, mais celle-ci l’est en revanche de moins en moins. En effet, les jeunes titulaires d’un BEP ou d’un CAP connaissent des difficultés de plus en plus persistantes : un diplômé sur trois est toujours au chômage après trois années de vie « active ».

Les jeunes les mieux lotis sont les titulaires d’un BTS ou DUT dont les deux tiers accèdent à leur premier emploi en moins de trois mois ainsi que les diplômés bac + 5 accédant pour les trois quart d’entre eux à un premier emploi en moins de trois mois.

On observe également une corrélation entre la hausse du chômage des jeunes et l’augmentation du nombre de stagiaires en France. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, le chômage des 15-24 ans est passé de 17,3% en janvier 2008 à 24,6% au 2ème trimestre 2013, tandis que le nombre de stagiaires a été multiplié par deux sur la période comprise entre 2006 et 2012, atteignant 1,2 million, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Ophélie Latil, porte-parole du collectif Génération précaire dans une interview sur RTL en date du 14 octobre 2013 avait expliqué que moins de 10% des stages effectués en fin de cursus débouchent sur un emploi.

Le chômage structurel des seniors

Le retour à l’emploi des plus de 50 ans est nettement plus faible que pour les autres classes d’âge. Cela s’explique par plusieurs raisons.

Tout d’abord, la plupart des employeurs préfèrent embaucher un junior plutôt qu’un senior car ils estiment que le jeune sera plus facilement malléable, manipulable. La réforme des retraites en date de 2010 qui a prolongé la durée de cotisation de deux ans a entrainé une augmentation de la population active de plus de de 30% en quatre ans.

En conséquence, la quantité des chômeurs agés s’est accrue. Pour les chômeurs de longue durée dont l’âge est supérieur à 50 ans, la rupture conventionnelle comme mode de rupture du contrat de travail à durée indéterminé couplée à la possibilité de tirer un bénéfice de trois ans d’indemnités transforme le système Unedic en un réel dispositif de préretraite de substitution.

Il y a aussi eu quelques dispenses de recherche d’emploi concernant les personnes de plus de 61 ans se rapprochant de leur retraite à taux plein qui ont contribué à l’augmentation du chômage chez les seniors.

Le portage salarial pour retrouver le chemin de l’emploi

Ces difficultés économiques favorisent le développement de formes d’emploi alternatives, dont certaines s’adressent à la fois aux jeunes et aux seniors, dès lors qu’ils disposent d’une expertise. C’est notamment le cas du portage salarial, qui permet de cumuler la liberté de l’entrepreneur à la sécurité du statut de salarié en étant accompagné et déchargé des parties comptables de son activité.

Cette formule attire de très nombreux profils, parmi lesquels :

  • Des créateurs d’entreprises à la recherche d’une solution pour tester leur activité avant de se lancer dans une création d’entreprise,
  • Des étudiants qui effectuent des missions en parallèle de leurs études,
  • Des seniors en transition professionnelle ou en reconversion,
  • Ou encore des retraités désireux de rester actifs.

Le portage salarial peut donc être utilisé pour créer son entreprise, pour continuer à travailler en attendant de retrouver un emploi salarié, pour exercer une activité en complément… C’est aujourd’hui une véritable alternative, qui séduit de plus en plus de personnes désireuses de ne plus subir leur recherche d’emploi et de reprendre en main leur vie professionnelle.