La France continue de perdre des usineshttp://lexpansion.lexpress.fr/economie/gros-plan-sur-la-desindustrialisation-de-la-france_227206.html à un rythme accéléré, selon une enquête du cabinet Trendeo, reprise le 5 février par l’ensemble de la presse économique.

Selon le cabinet, l’industrie manufacturière française a connu, en 2012,  266 fermetures de sites de plus de 10 salariés, soit une hausse de 42% sur un an. Parallèlement, on n’a dénombré que 166 ouvertures d’usines. La perte nette atteint ainsi la centaine d’usines contre un déficit de 34 en 2011 et 27 en 2010. Depuis janvier 2009, le pays a vu la fermeture de plus d’un millier d’usines sur son territoire (1087), selon Trendeo, pour seulement 703 ouvertures, soit un solde net négatif d’environ 300 usines.

Au-delà des fermetures d’usines très médiatisées, comme celle prévue de PSA à Aulnay-sous-Bois, qui emploie actuellement 2.800 salariés, les fermetures concernent des petits sites. La taille moyenne des sites fermés est de 71 salariés. Les conséquences en termes d’emplois sont évidemment très négatives: depuis 2009, 709.000 emplois ont été supprimés pour 673.000 emplois créés, soit un solde négatif de 36.000 emplois.

Après avoir remonté la pente en 2010 et 2011, l’industrie manufacturière a perdu près de 24.000 postes au cours de l’année 2012 et plus de 120.000 depuis janvier 2009. Les secteurs de l’automobile, de la pharmacie, du meuble ou de l’imprimerie sont en première ligne de cette dégradation.

Les délocalisations représentent 3,1 % des emplois détruits. Ce taux grimpe à 8,5 % dans l’industrie manufacturière. En comparaison, les relocalisations ne constituent que 0,2 % des emplois créés et 0,6% dans l’industrie.

Dans cet environnement difficile, la construction aéronautique et le luxe continuent d’être à contre-courant, avec plus de 2.400 créations de postes. Autre secteur porteur les filières vertes, qui ont créé près de 24.000 emplois nets depuis 2009, soit plus de la moitié des emplois supprimés dans l’automobile.

L’éolien est le premier secteur vert : il représente 39% des emplois créés en trois ans contre 17% pour le solaire. Des secteurs moins connus comme la méthanisation ou le recyclage représentent 25 % des emplois créés.

Ces métiers à haut niveau d’expertise intéressent tout particulièrement les personnes décidées à créer leur propre activité-métier en devenant consultant autonome sous statut salarié. Dans ces métiers où la part d’ingénierie est importante, les différentes catégories d’experts ne sont pas requises sur chaque projet, aussi les experts en portage salarial gèrent leurs missions auprès de plusieurs clients. Ils régulent ainsi leur activité en toute autonomie.