Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais certains signes montrent que la France serait en passe de sortir de la récession. Avant de l’annoncer formellement le gouvernement attend cependant d’enregistrer les premiers chiffres indiquant une reprise de la croissance du PIB (produit intérieur brut).

Dans un climat social tendu mais en cours d’apaisement, cette annonce serait une excellente nouvelle. Les nombreux signaux économiques positifs pourraient laisser présager d’améliorations sur le front de l’emploi. En effet, croissance globale et emploi sont inextricablement liés.

Pour les experts qui ont recours au portage salarial, la bonne santé des entreprises pourrait rapidement annoncer une croissance des missions et donc l’augmentation de leur chiffre d’affaires.

Parmi les signes encourageants, la reprise de la production dans le secteur manufacturier en juillet mesurée par l’indicateur PMI  » mettant fin à une période de 16 mois de contraction de l’activité dans le secteur manufacturier français », a indiqué le cabinet Markit dans un communiqué. Parallèlement, les replis des nouvelles commandes, de l’emploi et des stocks s’atténuent tandis que les délais de livraison des fournisseurs continuent d’augmenter.

Autres signaux positifs, la reprise du secteur automobile avec davantage d’immatriculations en juillet que les deux années précédentes, l’accroissement du nombre de mises en chantier de logements et, à l’extérieur, la hausse de 1,7 % du PIB des Etats-Unis qui finira bien par se répercuter en Europe.

Pour sa part, l’INSEE prévoit un petit rebond de 0,2% du produit intérieur brut http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-banque-de-france-prevoit-0-2-de-croissance-au-2e-trimestre_393425.html au troisième trimestre après avoir confirmé une période de récession marquée par un recul de 0,2% de l’activité économique sur chacun des deux trimestres précédents.

Du cote de l’exécutif, Pierre Moscovici a reconnu implicitement que ces prévisions de croissance pour 2014 étaient trop optimistes et qu’elles seraient abaissées en aout dans le cadre de la préparation du budget. Interrogé sur l’évaluation de la croissance pour 2014 (prévue à 1,2%), le ministre des Finances a indiqué : « Notre objectif, c’est 0,8% puis ensuite repasser nettement au-dessus de 1%, 1,5% pourquoi pas 2% en 2015 et 2016.»

Le FMI et l’OCDE prévoient 0,8% de croissance, mais le ministre veut malgré tout positiver après deux ans de stagnation: « 2014 devrait être la première année de croissance véritable depuis trois ans.»