Le bulletin de paie est un élément essentiel dans la vie de tout salarié. Pourtant, peu sont ceux qui prennent le temps d’en lire le contenu dans les détails. Beaucoup ne maîtrisent pas la signification de tous ces éléments. Et la majorité s’intéresse principalement au montant net en fin de page. En conséquence, le gouvernement réfléchit à alléger et simplifier ce document incontournable.

Un document complexe et peu compris par les salariés français

Le décryptage du bulletin de paie s’avère particulièrement complexe pour les Français, reconnait le gouvernement. En effet, ils doivent lire et comprendre 55 petites lignes en moyenne, soit cinq fois plus que les Japonais, et 40 de plus que nos voisins allemands. D’après Les Échos,

L’Exécutif réfléchit à la manière d’alléger ce document, en le limitant à 30 lignes.

Toutefois, l’exercice s’annonce ardu. Car dans ces petites lignes figure le détail des différentes cotisations obligatoires (retraite, chômage, statutaires, etc.), qui revêtent une importance majeure. En effet, comme le souligne le ministère de l’Économie, « ce document de référence remplit une triple fonction » :

  • il fait office d’attestation du revenu du travailleur auprès d’entités externes,
  • il permet à l’employeur de communiquer certaines informations financières à chaque collaborateur,
  • il sert de justificatif en cas de contrôle.

Vers un bulletin de paie simplifié et plus lisible

Dans le but d’améliorer la lisibilité des bulletins de salaire, plusieurs administrations ont déjà entrepris des démarches de simplification.

Pour la nouvelle refonte envisagée, le gouvernement pourrait opter pour un regroupement des lignes de cotisations par « thématique » et non plus par organisme.

Une telle mesure avantagerait principalement les employeurs.

L’adoption de cette loi entraînerait un délai de mise en conformité pour les entreprises jusqu’en 2027, afin que les éditeurs de logiciels aient le temps d’actualiser leurs produits.

Chaque société de portage salarial doit suivre de près l’évolution de cette initiative, étant concernée par toute éventuelle modification. En effet, à l’inverse des freelances « classiques », les consultants dits « portés » reçoivent une fiche de paie accompagnant leur rémunération mensuelle.