Les coups de pouce gouvernementaux en cette fin d’année

À quelques semaines de la fin d’année, de nombreux Français pensent moins aux fêtes qu’au moyen de joindre les deux bouts. Augmentation des prix à la pompe et de l’énergie, inflation… des sujets qui préoccupent les ménages alors qu’à côté, ils doivent déjà penser aux cadeaux, repas et bien d’autres volets incontournables en cette période. Afin de préserver leur pouvoir d’achat, l’État a prévu différentes aides exceptionnelles d’ici décembre, notamment pour les plus modestes.

La prime de Noël

Entre le 15 et le 20 décembre, certains bénéficiaires de minima sociaux reçoivent automatiquement la traditionnelle prime de Noël sans avoir à effectuer la moindre démarche.

Ceux qui perçoivent le revenu de solidarité active (RSA) en novembre 2021 toucheront une somme variable en fonction de la composition de leur foyer. La CAF verse 152,45 € à une personne seule et jusqu’à 442,10 € à une famille avec quatre enfants et 60,98 € individuellement pour les éventuelles personnes additionnelles.

Les autres allocataires reçoivent la somme de 152,45 € de la part de Pôle Emploi, indépendamment de la composition du foyer. Ce sont ceux qui ont reçu les aides sociales suivantes :

  • la rémunération publique de stage (RPS) ou de la formation Pôle emploi (RFPE),
  • l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de solidarité spécifique formation (ASS-F),
  • la prime forfaitaire pour reprise d’activité,
  • l’aide à la création et la reprise d’entreprise (ACRE-ASS),
  • l’allocation équivalent retraite (AER).

La prime inflation ou « prime Castex »

Le 21 octobre 2021, le Premier ministre a annoncé le versement d’une indemnité inflation de 100 euros à environ 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros nets mensuels (base octobre 2021).

Sont concernés les salariés du secteur privé, les agents de la fonction publique, les indépendants, les retraités, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires de certaines prestations sociales (notamment d’invalidité), les étudiants boursiers ou non boursiers qui touchent des aides au logement, etc.

Le paiement s’étalera entre décembre 2021 et février 2022 en fonction du statut de chacun. Aucune démarche spéciale n’est requise pour les personnes éligibles.

Le chèque énergie

Quelque 5,8 millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie au printemps dernier vont recevoir par courrier un chèque supplémentaire de 100 euros.

L’objectif de cette mesure annoncée à la mi-septembre est d’aider les ménages modestes à payer leur facture de chauffage, dont le prix connaît une forte progression. Ce coup de pouce exceptionnel est utilisable pour les dépenses liées à l’électricité, au fioul domestique, au gaz naturel, au bois, au pétrole liquéfié, etc., jusqu’au 31 mars 2022.

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) ou prime Macron

Depuis 2019, les salariés dont le salaire mensuel brut s’élève à moins de trois fois le SMIC (4 768,41 € maximum après la revalorisation d’octobre dernier) peuvent prétendre à la prime Macron si l’entreprise y consent.

Son montant est plafonné à 1 000 €, mais peut doubler si la société a prévu un accord d’intéressement ou si elle compte moins de 50 salariés.

Sont également concernés par le maximum de 2000 € les travailleurs de la deuxième ligne sous réserve que l’employeur ou la branche s’engagent à des actions de valorisation. Cette aide exonérée d’impôt et de prélèvements sociaux doit être versée d’ici le 31 mars 2022.

Assurer la sécurité de ses revenus et de sa situation sociale avec le portage salarial

De plus en plus de Français ayant choisi le statut d’indépendant optent pour le portage salarial afin de bénéficier d’une bonne couverture sociale (sécu, complémentaire santé, cotisation à la retraite, assurance chômage, congés payés). Cette forme d’emploi leur permet de percevoir des revenus réguliers sous la forme d’un salaire mensuel.

La plupart des sociétés de portage versent en effet une part des honoraires pour leurs missions aux salariés portés, même si les entreprises clients n’ont pas intégralement payé les factures correspondant aux prestations effectuées.

En contrepartie, elles prélèvent des frais de gestion,

Mais pour les travailleurs qui recherchent la sécurité et ne veulent pas s’encombrer des contraintes administratives, cette solution peut être très intéressante.