Les salariés ont été absents en moyenne 16,6 jours en 2012

Inquiétude face à la crise économique, stress au travail ? Une étude du cabinet Alma Consulting Group publiée par Les Echos a révélé que chez les salariés du privé le taux d’absentéisme a atteint en moyenne 16,6 jours en 2012 soit 2,6 jours de plus qu’en 2011.

Cette étude pose de nombreuses questions sur le bien-être au travail des salariés. Elle pose naturellement la question des alternatives à l’emploi classique, des nouvelles formes d’emploi. Ainsi, le portage salarial qui permet de travailler de façon autonome, de moduler son emploi du temps et de se lancer de nouveaux défis peut être une bonne solution pour améliorer la qualité de travail. Cette envie d’autonomie ressortait par ailleurs de l’étude sur les cadres et leurs aspirations réalisée au mois de juin par ITG – BFM – Les Echos.

Les résultats qui émanent de cette enquête réalisée au printemps 2013 auprès de 323 entreprises privées regroupant 315 000 salariés, cette hausse de l’absentéisme sont d’autant plus surprenants que la tendance était plutôt à la baisse au cours des trois années précédentes.

Le secteur des services particulièrement visé par l’absentéisme

Autre surprise de taille apportée par l’étude, ce ne sont pas les métiers considérés traditionnellement comme les plus pénibles – BTP (2,81% de taux d’absence) et l’Industrie (3,77 %) par exemple – qui connaissent le plus fort taux d’absentéisme mais les services (5,46 %) – dont la Banque (5,56 %).

Ces résultats ne vont pas manquer d’être considérés avec attention lors des discussions sur la pénibilité qui vont s’ouvrir dans le cadre de la réforme des retraites annoncée par le gouvernement.

Tous secteurs confondus, les salariés se sont donc absentés 16,6 jours durant l’année 2012, soit 2,6 jours de plus qu’en 2011. Les plus de 50 ans ont le taux le plus élevé (7,58%), soit 27,7 jours d’absence en moyenne sur l’année. Un chiffre qui s’explique par des absences généralement de longue durée pour certains salariés malades. A l’inverse, les salariés de moins de 30 ans enregistrent un absentéisme pour maladie fréquent mais de courte durée. L’étude mentionne par ailleurs que 52% des salariés n’ont connu aucune absence.

Les grands groupes pas épargnés

Autre nouveauté : les groupes de plus de 1.000 salariés, jusque-là relativement épargnés par l’absentéisme, sont eux aussi touchés (leur taux est passé de 3,70 % à 4,66% en une année). «Ce n’est pas la taille de l’entreprise, mais bien la taille du collectif de travail qui a un impact sur la mobilisation des collaborateurs. Il est important d’intégrer cette dimension dans les grandes organisations», explique Yannick Jarlaud, directeur du département santé et sécurité d’Alma Consulting Group.

Un coût élevé pour les entreprises

Selon les calculs du cabinet Alma, le coût minimum (complément de salaire employeur plus coût de remplacement) serait, chaque année, de l’ordre de 7 milliards d’euros pour les entreprises privées, auxquels s’ajoutent 8,77 milliards d’euros d’indemnités journalières versées par la branche maladie-ATPM.