Zoom sur le programme des principaux candidats à la présidentielle sur le volet travail

Pour les candidats à l’élection présidentielle de 2022, le travail est un volet prioritaire du programme économique. Xavier Bertrand, qui espère être investi comme candidat officiel des Républicains, et l’actuel chef de l’État ont ainsi présenté leurs mesures phares en la matière.

Un plan d’investissements massifs et un revenu d’engagement pour les jeunes

Afin de maintenir la « dynamique de reprise », Emmanuel Macron a évoqué un programme d’investissements visant à identifier et soutenir les talents de demain dans les secteurs stratégiques.

Bruno Le Maire a pour sa part avancé le chiffre de 100 milliards d’euros visant des filières telles que les semi-conducteurs, l’hydrogène ou encore les batteries électriques. Les chômeurs de longue durée auront également droit à un « plan massif de formation et de requalification ». L’objectif est autant d’apporter une réponse aux problèmes de recrutement que rencontrent les entreprises dans de nombreux domaines où la demande est pourtant forte que de faciliter l’accès des jeunes à l’emploi.

Pour ces derniers, Emmanuel Macron promet un « revenu d’engagement » destiné aux jeunes qui ne sont ni en formation ni en activité (ou en emploi précaire), en alternative au « RSA jeunes » réclamé par la gauche. En contrepartie d’une allocation plafonnée à 500 euros, les bénéficiaires s’engagent et seront accompagnés par un conseiller de Pôle emploi ou un référent dans une mission locale.

Une « prime au travail » et la « libération du temps de travail »

  • De son côté, Xavier Bertrand promet que « le salaire de tout travailleur à temps complet ne descendra pas en dessous de 1 500 euros nets par mois avant fin 2022, indépendamment des revenus du conjoint».

  • Par ailleurs, une « prime au travail » remplaçant la prime d’activité (qu’il juge peu efficace) sera intégrée directement à la fiche de paie afin de réduire l’écart entre rémunération brute et nette.

Elle s’adressera à tous les salariés qui perçoivent moins de 2 000 euros avant d’être étendue aux indépendants. Son objectif est d’aider les classes populaires et moyennes et de « leur redonner de l’espoir », car le pays « a besoin d’eux ». L’État prendra cette prime en charge, pour un investissement total estimé à 5 milliards d’euros.

  • Il entend en outre exempter d’impôt et de prélèvements sociaux les heures effectuées au-delà du temps réglementaire de 35 h. Il s’agit pour lui d’encourager les citoyens à travailler davantage.
  • Enfin, en vue d’un « meilleur partage de la valeur dans notre société », il souhaite l’instauration d’une prime exonérée d’impôt et de charge pouvant atteindre 2 000 euros par an dans les salariés qui emploient moins de dix personnes.

Le portage salarial pour sécuriser une activité indépendante

Pour bénéficier d’une bonne protection sociale, et exercer leur activité plus sereinement, les indépendants sont de plus en plus nombreux à choisir le portage salarial.

Cette forme d’emploi leur laisse en effet une grande autonomie, tout en leur donnant droit aux avantages sociaux des salariés.

De plus, la société de portage s’occupe de tout l’aspect administratif, organise des formations et des événements professionnels moyennant une commission sur les montants facturés aux entreprises clients au titre des honoraires de ses salariés portés.

Ces derniers ont tout intérêt à effectuer une simulation portage salarial pour estimer leurs revenus en fonction du chiffre d’affaires réalisé pour leurs différentes missions.