Les salariés portés bénéficient d’un statut hybride. Cela leur permet d’être indépendants tout en profitant de nombreux avantages sociaux. Cependant, pour atteindre son objectif en termes de revenu, le consultant doit toujours réaliser une simulation portage salarial. Ce qui facilite l’identification de la société portage salarial proposant un bon rapport qualité/prix. 

Quel est le salaire minimum en portage salarial ? 

La convention collective du portage salarial adoptée en 2017 impose aux sociétés de portage de verser un salaire minimum à l’ensemble de leurs collaborateurs portés. Cette rémunération minimum obligatoire varie en fonction du profil de chaque travailleur. Il correspond à un pourcentage du plafond de la Sécurité sociale (PSS) en vigueur : 

  • 70 % du PSS pour un salarié porté junior ; 
  • 75 % du PSS pour un travailleur porté senior ; 
  • 85 % du PSS pour un collaborateur porté facturant un forfait-jour. 

Contrairement au statut de micro-entrepreneur, aucun plafond de chiffre d’affaires n’est fixé en portage salarial. Il dépend directement du niveau d’activité et du tarif fixé par le consultant. 

Les sites des sociétés de portage salarial disposent généralement d’un simulateur de salaire totalement gratuit. Cet outil permet d’estimer en temps réel sa potentielle paie mensuelle sur la base d’un travail à plein temps. Il suffit pour cela de préparer le montant du chiffre d’affaires mensuel et des frais de mission et de fonctionnement. Les charges patronales et charges salariales en vigueur, ainsi que les frais de gestion de la société de portage, s’appliquent automatiquement. En quelques instants, le salaire net à payer s’affiche, incluant le salaire net additionné aux frais professionnels déduits des charges. 

La rémunération en portage salarial se calcule comme suit : 

  1. Détermination des honoraires mensuels HT (tarif journalier moyen x nombre de jours facturés dans le mois). 
  2. Déduction des frais de gestion, qui correspondent à la commission de la société de portage. 
  3. Retrait des frais professionnels à déduire puis à restituer en plus du salaire net. 
  4. Prélèvement des cotisations sociales. 
  5. À ce salaire net sont ajoutés les frais professionnels pour obtenir le salaire net imposable. 
  6. Application de l’impôt sur le revenu (prélèvement à la source). 
  7. Obtention du salaire net à payer définitif. 

Les cotisations prises en considération sont celles d’un salarié du régime général : assurance santé, prévoyance, retraite, assurance chômage, cotisations statutaires/convention collective, contribution sociale généralisée (CSG), contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). 

Comment calculer le montant à facturer aux clients ? 

Pour calculer le montant de leurs honoraires, les freelances utilisent le Taux Journalier Moyen ou TJM comme indicateur. Certains professionnels recommandent ainsi de partir de son salaire annuel de référence et de le majorer. 

Cependant, ce calcul simple ne suffit pas. Il faut également tenir compte des différentes charges qui seront déduites de la somme facturée au client, et qui correspondent à environ 45 % de ce total. Le tarif fixé doit donc représenter le double du salaire net attendu. Les paramètres suivants influent également sur le TJM : 

  • l’expérience : un senior est en position de force pour imposer un prix supérieur ; 
  • l’urgence du besoin : plus une demande est urgente, plus le tarif peut être élevé ; 
  • la concurrence sur le marché : la marge de négociation d’un consultant possédant des compétences rares est plus importante ; 
  • les frais de mission supportés par le client doivent être inclus dans le calcul de votre TJM. 

Il existe sur internet des outils de simulation portage salarial. Une fois ce tarif à la journée défini, il reste à le multiplier par le nombre de jours que dure la mission. Il est également possible de facturer le client sur la base du Taux Horaire Moyen. 

Quels sont les frais de gestion en portage ? 

La société de portage salarial facture des frais de gestion à ses consultants portés en échange des services mutualisés qu’elle propose. Le montant de ces frais est défini librement en fonction de l’étendue de cet accompagnement. Cependant, ils varient entre 5 % et 10 % du chiffre d’affaires hors taxes facturé à l’entreprise cliente. Ils peuvent être dégressifs en fonction de l’ancienneté dans l’activité et du chiffre d’affaires cumulé avec la société de portage. 

Le montant des frais de gestion figure clairement sur l’offre de chaque société de portage, facilitant ainsi la comparaison entre les acteurs du marché. Ils sont également mentionnés sur chaque bulletin de paie.  

Le salarié porté doit également tenir compte de ses frais professionnels, qui sont de deux types : 

  • les frais de missions facturables au client : frais de déplacements, de restauration, d’hébergement, d’achat de matériels spécifiques, etc. ; 
  • les frais de fonctionnement potentiellement remboursés par la société de portage au moment du calcul de sa rémunération mensuelle : matériel, prospection, abonnement internet, communication, etc. Non imposables, ils viennent s’ajouter à son salaire net. Pour obtenir le montant des frais journaliers, le montant global sur le mois est divisé par le nombre de jours travaillés. 

Comment calculer son salaire en portage salarial ? 

Le principal avantage de travailler en portage salarial, c’est la possibilité de se libérer des différentes tâches administratives. Un entrepreneur ou un freelance ne bénéficie pas de cet avantage. C’est la raison pour laquelle de nombreux consultants préfèrent travailler en portage salarial, au lieu de monter leur propre entreprise. Avec cette option, ils peuvent se concentrer davantage sur leur activité. 

Toutefois, pour pouvoir bénéficier de ce privilège, il faut s’acquitter des frais de gestion administrative. Ces derniers ne concernent pas uniquement le volet administratif, mais incluent aussi les formations ainsi que les différents conseils. Ce qui va aider le salarié porté à être plus performant dans la réalisation de ses missions. 

Le taux moyen appliqué par les sociétés de portage salarial s’élève à 10 %. Tout dépend du chiffre d’affaires que le salarié porté est en mesure de réaliser. En réalisant des recettes consistantes supérieures à 100 000 euros, le taux peut diminuer jusqu’à 3 %. Ce qui fait une grande différence en matière de salaire brut. 

Pour avoir une estimation plus rationnelle du salaire net, il faut déduire du salaire brut les charges sociales et patronales. Ces dernières sont nécessaires pour offrir au consultant une meilleure protection sociale. Elles concernent par exemple : 

  • L’assurance maladie ; 
  • Le chômage ; 
  • La retraite. 

Après déduction de ces charges sociales, le montant du salaire net représente environ 47 % jusqu’à 52 % de la facture. Pour optimiser ses revenus et atteindre un taux de 70 %, il faut demander une déduction des frais professionnels. Cela va faire augmenter le salaire net. 

Ceux qui débutent en portage salarial doivent savoir qu’il existe un salaire minimum que la société est tenue de respecter. Voici quelques indications : 

  • Les salariés portés junior bénéficient d’un salaire équivalent à 70 % du plafond de la Sécurité sociale ; 
  • Les salariés portés seniors touchent au moins un salaire correspondant à 75 % du plafond de la Sécurité sociale ; 
  • Pour les salariés portés ayant choisi le forfait-jour, le taux est de 85 %.