Apprécié par les professionnels pour ses nombreux avantages (transparence financière, flexibilité, simplicité administrative…), le portage salarial constitue un excellent moyen de se lancer dans une activité indépendante en toute sécurité. Il connaît une popularité grandissante dans de nombreux pays, y compris en Belgique où le marché du travail en expansion a permis l’émergence de modes d’organisation adaptés aux besoins et aux aspirations d’indépendance et de sécurité financière des travailleurs individuels, tels que les consultants et les freelances.

Présentation du marché de l’emploi local belge

Le marché de l’emploi belge se porte plutôt bien malgré la crise sanitaire des dernières années. La pandémie de Covid-19 a en effet mis à l’arrêt de nombreux secteurs et perturbé l’économie de différents pays à travers le monde. Aujourd’hui, la reprise progressive des activités a permis au marché du travail de redémarrer lentement.

En ce qui concerne la répartition des métiers, il est juste de dire que la Belgique est un pays axé sur les services. Le secteur des services représente environ 69 % de son PIB.

Les principaux employeurs dans ce domaine sont :

  • Le commerce de détail et la distribution avec la présence de grands groupes (Carrefour, Delhaize, Colruyt, etc.) ;
  • Les transports ;
  • L’hôtellerie et la restauration ;
  • L’administration publique ;
  • L’enseignement ;
  • Les entreprises financières : banques traditionnelles et néobanques ;
  • Les différents services aux entreprises (nettoyage, maintenance de matériels et de machines, assistance technique, consultance, etc.) et à la personne (aide-ménagère, travaux de jardinage, garde d’enfants, etc.).

Le secteur secondaire en Belgique est principalement composé de grandes entreprises et de groupes, notamment des firmes multinationales telles que Volvo Cars à Gand et en région bruxelloise, Audi à Forest, et Arcelor Mittal (spécialisé en sidérurgie) en Wallonie.

Il est important de noter que le gouvernement fédéral a pour rôle de définir la stratégie de croissance du secteur de l’emploi et de la solidarité. Il s’efforce également de garantir à tous les mêmes droits et chances dans le domaine du travail.

La répartition du tissu professionnel sur l’ensemble du pays est quelque peu inégale, car la Région de Bruxelles-Capitale concentre la plupart des emplois et des offres d’emploi. Beaucoup de travailleurs de cette zone viennent de Flandre et de Wallonie. Il est d’ailleurs courant en Belgique de travailler dans une ville différente de celle de sa résidence.

Travailler en Belgique : les statuts accessibles

Trois principaux statuts sont accessibles aux travailleurs en Belgique. Suivant sa situation, sa vocation, ses motivations, ses besoins ou encore ses objectifs, il est possible d’y exercer un métier en tant que :

  • Fonctionnaire (dans l’administration donc) : les postes se trouvent aussi bien dans les bureaux administratifs que dans les services publics. Les employeurs sont l’État fédéral, les régions, les provinces, les communes et les communautés. Il est possible d’opter pour un emploi « statutaire » (accessible aux Belges et citoyens d’un État de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse) ou un emploi « contractuel » en CDI ou CDD (qui s’apparente un peu au salariat et qui est accessible à tous excepté dans certains domaines délicats).
  • Salarié d’entreprise : en Belgique, le contrat de travail doit spécifier sur le document et présenter dans la réalité le type d’activité (le poste et les missions), le salaire, les relations de subordination entre l’employé et l’employeur.
  • Travailleur indépendant : le professionnel travaille pour son propre compte en accomplissant des missions pour des clients qui le payent directement. Il s’acquitte de ses obligations fiscales (déclarer son activité et payer la TVA ainsi que les impôts relatifs à son activité, s’immatriculer au registre de commerce, obtenir un numéro d’entrepris et adhérer à la banque carrefour des entreprises, etc.). Le travailleur indépendant en Belgique doit aussi ouvrir un compte bancaire dédié à son activité, tenir sa comptabilité et s’affilier à une caisse d’assurances sociales… Ce statut prend de l’ampleur en Belgique et a même légèrement contribué à la reprise économique post-covid puisque l’auto-entrepreneuriat est désormais encouragé. Pour pouvoir exercer son activité, le travailleur indépendant peut créer sa micro-entreprise ou devenir salarié porté. Le portage salarial, également en plein essor, constitue pour les professionnels (consultants et freelances) un moyen d’être immédiatement opérationnels tout en bénéficiant du statut de salarié et des avantages y afférents.

Comment trouver des clients et décrocher des missions en Belgique ?

La recherche de clients et de missions occupe une place prépondérante dans l’activité d’un freelance. Bien que de nombreuses entreprises veuillent recruter des travailleurs indépendants pour différentes raisons (recherche de nouvelles compétences, flexibilité dans le contrat de travail, économie…), il n’est pas toujours facile de trouver des missions qui correspondent à son expertise.

L’inscription sur des plateformes de freelancing constitue ainsi la meilleure solution pour les consultants en quête de clients et de missions. D’ailleurs, ces sites spécialisés ne s’occupent pas seulement de la mise en relation des entreprises et des freelances, mais se chargent également de facturer les clients et d’encaisser les paiements effectués par ces derniers. En contrepartie du service rendu, ils prélèvent des commissions sur les revenus perçus par le freelance.

Toutefois, afin d’optimiser sa chance, il convient de rendre son profil attractif en mettant en avant non seulement ses compétences techniques, mais aussi ses réalisations et les références clients.

Le défaut de mission constitue-t-il un motif valable de licenciement d’un salarié porté belge ?

Comme indiqué précédemment, le travailleur indépendant peut opter pour le portage salarial Belgique afin de pouvoir bénéficier des avantages du salarié en termes de protection sociale.

Il est alors tenu de respecter certaines règles imposées par l’entreprise de portage, comme celui de décrocher des missions en vue d’atteindre un objectif clairement défini.

Toutefois, l’absence d’obtention de mission ne constitue pas un motif valable de licenciement d’un salarié porté. En effet, l’entreprise doit évoquer une cause réelle et sérieuse. Celle-ci doit être déterminée par des éléments concrets et objectifs, et avoir un impact réel sur l’activité de l’entreprise.

Se lancer en tant que salarié porté en Belgique

Le statut de portage salarial est de plus en plus populaire en Belgique comme alternative intéressante à l’entrepreneuriat et au salariat. Il repose sur une relation tripartite entre le salarié porté, le client pour lequel il effectue des missions, et la société de portage à laquelle il est affilié.

Le salarié porté signe un contrat de travail en CDD ou en CDI avec la société de portage, qui conclut un contrat de prestation avec l’entreprise cliente.

La société de portage s’occupe de l’établissement des factures et de l’encaissement des paiements, et reverse une partie du chiffre d’affaires au salarié porté après avoir retiré les retenues obligatoires et les frais de portage.

Le salarié porté se charge de la prospection commerciale et reste libre de choisir les missions qui lui plaisent. Il fixe également ses propres tarifs. Il bénéficie d’une grande autonomie dans l’exercice de son métier, perçoit un salaire régulier (selon la fréquence convenue avec la société de portage) et a accès aux avantages sociaux du salariat, tels que la couverture sociale, l’assurance chômage et maladie, la retraite et les congés.

En Belgique, la nouvelle loi adoptée par la Commission des affaires sociales de la Chambre permet aux travailleurs indépendants belges de bénéficier des indemnités de maladie de manière rétroactive depuis le 1er juillet 2021. Ces derniers disposent désormais d’un délai de 14 jours de rétroactivité dans leur indemnisation en cas de maladie ou d’incapacité à travailler suite à un accident.