La proportion de cadres qui pensent quitter leur entreprise volontairement dans les douze prochains mois a reculé de 4 points par rapport à décembre 2011, tandis que la proportion de cadres qui pensent rester dans le même poste a progressé de 3 points note l’Apec, dans son baromètre semestriel « Conjoncture et stratégies professionnelles des cadres », publié ce 30 janvier.

« Confirmant l’hypothèse d’une volonté de gestion de l’employabilité à court et moyen termes, la part des cadres qui déclarent vouloir suivre des formations longues progresse de 6 points » par rapport à décembre 2011 pour s’établir à 42 % relève aussi l’Apec . En général les cadres montrent davantage d’intérêt pour les bilans de compétences (44 %, contre 41 % un an plus tôt) et les démarches pour une validation des acquis de l’expérience (26 %, contre 22 %).

On voit donc la population cadre développer une approche pleine de prudence pour faire face aux difficultés actuelles en élaborant des stratégies visant à entretenir tous les dispositifs permettant une reconnaissance professionnelle, que ce soit par la qualité du travail, les comportements proactifs ou la gestion des réseaux professionnels.
C’est que, globalement, après le net recul observé en décembre 2011, la proportion des cadres optimistes pour leur avenir professionnel stagne, voire recule encore très légèrement, même si les optimistes restent largement majoritaires (59 %) selon l’Apec. Néanmoins, cet optimisme recule avec l’âge et avec l’ancienneté dans l’entreprise, et son intensité varie en fonction du sexe (les femmes étant moins optimistes) et de la position hiérarchique (les managers sont en moyenne plus optimistes).

Enfin, l’Apec a interrogé les cadres sur l’incidence de la crise sur leur degré d’autonomie. Il en ressort que la situation économique n’influe que relativement peu sur l’autonomie des cadres. Une majorité des cadres (53 %) considèrent que leur degré d’autonomie n’a pas évolué depuis un an. En définitive, selon l’Apec, « cette stabilité confirme, d’une part, que les facteurs déterminants de l’autonomie sont essentiellement liés au poste occupé et à la place dans l’organisation, et d’autre part, que le sentiment d’autonomie est indissociable de l’intérêt porté au contenu du travail ».

Or il existe des possibilités proactives, comme pour les missions en portage salarial, acceptées par un cadre en mobilité, l’intérêt de ces missions est déterminant car c’est un des leviers pour renforcer l’employabilité : saisir les opportunités apportées par le réseau professionnel.

JF Leven