UBS sauve le Crédit Suisse de la faillite en achetant l’entreprise pour 3 milliards d’euros après de difficiles négociations. Cette opération est considérée comme « décisive pour la stabilité du système financier mondial » par le président de la Confédération Helvétique, Alain Berset, et est soutenue par la Fed et la BCE. La transaction sera réalisée en actions UBS, évaluant chaque action Credit Suisse à 76 centimes.

Une opération saluée par les États-Unis et la BCE

Le rachat du Crédit Suisse par UBS a été considéré comme la meilleure façon de rétablir la confiance et d’éviter des dommages économiques irréparables.

Cette fusion des deux géants bancaires est cruciale pour empêcher une panique généralisée et préserver la stabilité financière.

Les autorités américaines ont salué l’opération, soulignant « la solidité du système bancaire américain ».

De même, la présidente de la BCE a félicité les autorités suisses pour avoir facilité le rachat et a déclaré que « cela contribuerait à garantir la stabilité financière ».

Une ligne de liquidités de 100 milliards de francs suisses accordée aux deux principales banques

Le secteur bancaire est sous pression depuis l’augmentation des taux des grandes banques centrales pour contrôler l’inflation. Les établissements non préparés en subissent les conséquences, comme la Silicon Valley Bank et d’autres banques américaines qui ont fait faillite. Les investisseurs ont vendu les titres des banques fragiles, dont ceux du Crédit Suisse.

La Banque Centrale Suisse a offert un soutien initial de 50 milliards de francs suisses, mais cela n’a pas suffi.

Dimanche, elle a accordé une ligne de liquidités de 100 milliards de francs suisses à UBS et au Crédit Suisse pour apaiser la pression.

Le gouvernement fédéral et les autorités de régulation ont subi une pression immense pour assainir la situation.

UBS a exigé que « les pouvoirs publics prennent en charge les frais légaux et les pertes potentielles qui atteignent des milliards de francs ».

Les discussions sont en cours pour déterminer le sort de la branche helvétique du Crédit Suisse, qui a subi des pertes importantes en 2023.

Une introduction en Bourse envisagée pour limiter les licenciements

Les analystes réfléchissent également à des solutions pour limiter les licenciements en Suisse, causés par les redondances avec les activités d’UBS.

Une option envisagée serait une introduction en Bourse.

Cela permettrait de réduire les pertes d’emplois, tout en assurant une gestion plus efficace des activités d’UBS. Le syndicat des salariés des banques en Suisse a, quant à lui, insisté sur l’importance de la participation des partenaires sociaux aux discussions, étant donné les enjeux considérables pour l’emploi.

Cependant, les salariés du groupe – notamment ceux qui s’estiment exposés au risque de licenciement – peuvent déjà envisager une reconversion professionnelle.

L’auto-entrepreneuriat ayant actuellement le vent en poupe, ils peuvent tout à fait opter pour ce statut, à condition d’y aller de façon « sécurisée ». Et comment procéder ? En évoluant sous le régime du portage salarial.

En effet, cette forme d’emploi intermédiaire entre le statut de salarié et celui d’entrepreneur individuel permet au porté de bénéficier des avantages du salariat et ainsi disposer d’une protection sociale et d’une couverture en cas de chômage tout en conservant son indépendance.

Bon à savoir : en procédant à une simulation portage salarial, vous pouvez facilement évaluer, avant de vous engager, votre rémunération nette ainsi que les charges sociales qui seront déduites de votre chiffre d’affaires.