Pour la France et l’Europe en général, la transition énergétique et la sécurisation des approvisionnements pour l’industrie représentent deux enjeux majeurs. Pour y répondre, un fonds réservé aux minerais et métaux critiques va être lancé par InfraVia Capital Partners. Premier soutien de l’initiative, l’État s’est engagé à débloquer un demi-milliard d’euros issu du plan France 2030.

2 milliards d’euros de financements publics et privés

Le fonds lancé par InfraVia sera spécialisé dans les investissements relatifs à l’approvisionnement en métaux critiques, entre autres le cobalt, le lithium et le nickel.

Vincent Levita, le président de la société d’investissements française,

Précise que toutes les étapes de la chaine de valeur ajoutée sont concernées, depuis l’extraction jusqu’au recyclage en passant par la transformation .

Les projets pourront en outre être portés par des entités françaises ou étrangères.

Les financements seront aussi bien publics que privés, apportés par des investisseurs industriels et des investisseurs institutionnels désireux de contribuer à la transition énergétique.

Ainsi, en plus des 500 millions d’argent public mobilisés par l’État et gérés par la Caisse des Dépôts et Consignations, InfraVia lance un tour de table afin de constituer une enveloppe d’un milliard d’euros d’ici la fin de l’année.

À terme, elle ambitionne d’atteindre 2 milliards d’euros, une taille cible justifiée par l’ampleur des enjeux industriels auxquels le fonds doit répondre.

Le fonds, qui s’inscrit également dans une perspective de long terme alignée sur les réalités du secteur industriel, est créé pour une durée initiale de 25 ans.

Une réponse à des enjeux élevés pour l’industrie française

Selon Vincent Levita, « le nouveau Fonds métaux critiques (ou FMC) va générer des rendements financiers dans un contexte de hausse continue de la demande pour ces métaux ».

Mais surtout, il doit permettre de sécuriser les approvisionnements en la matière. Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique,

A souligné l’importance pour la France et l’Europe d’assurer [leur] indépendance afin d’éviter de revivre les problèmes liés au gaz et au pétrole .

Bruno Le Maire espère également beaucoup de ce fonds, pour consolider les points forts actuels de l’industrie tricolore sur le marché mondial des technologies vertes.

Pour le ministre, sa création va contribuer à la réindustrialisation de l’Hexagone, objet du projet de loi industrie verte .

De plus, il favorisera la progression du pays vers la place de leader européen dans ce domaine et comme hub majeur pour le financement minier responsable.

Le fonds s’inscrit par ailleurs dans la stratégie nationale globale en termes de finance durable. InfraVia, qui opère notamment dans les énergies renouvelables, promet la conformité avec les standards ESG les plus élevés.

Pour atteindre les objectifs ambitieux fixés, le besoin de compétences en technologies vertes est appelé à croitre de manière très marquée au cours des prochaines années. Les experts qui souhaitent exercer en freelance peuvent se tourner vers le portage salarial, forme d’emploi hybride qui combine autonomie et sécurité sociale.