Rachat du journal La Provence : les candidats repreneurs se livrent à une bataille juridique

Après le décès de Bernard Tapie survenu le 3 octobre dernier, deux groupes proposent de racheter sa part d’actions dans le journal La Provence (89 %). Il s’agit du groupe NJJ appartenant au milliardaire Xavier Niel et du groupe CMA-CGM de Rodolphe Sadée.

Xavier Niel, qui détient 11 % du capital du journal, veut se prévaloir d’une clause d’agrément négociée avec Bernard Tapie. Celle-ci prévoit que toute cession d’actions doit être approuvée à l’unanimité par le Conseil d’administration du journal.

Le liquidateur judiciaire chargé de gérer les actifs du groupe Bernard Tapie pense de son côté que celle-ci entrave la concurrence entre les deux repreneurs potentiels. Il a ainsi assigné La Provence en référé en vue de la suspension de la clause.

L’audience s’est tenue au tribunal de Commerce de Marseille le 21 décembre 2021. Celui-ci rendra sa décision le 11 janvier 2022.

Le groupe NJJ défend la légalité de la clause d’agrément

L’avocat du groupe NJJ de Xavier Niel défend la légalité de la clause d’agrément alors que le liquidateur judiciaire dénonce un conflit d’intérêts.

Selon ce dernier,

Il importe que les deux candidats au rachat de la Provence se trouvent sur la même ligne de départ.

Le CSE (Comité social et économique) du journal se rallie à la position du liquidateur, et son avocat a souligné que le personnel du groupe n’entend favoriser aucun repreneur.

En attendant la décision du tribunal, l’ouverture des offres écrites par les deux groupes a été reportée à une date indéterminée.

Une opportunité à saisir pour les experts juridiques indépendants

En tout cas, les salariés de La Provence et les observateurs pensent que la bataille juridique entre les deux milliardaires ne fait que commencer. Il va sans dire qu’ils auront besoin du conseil avisé des experts juridiques pour pouvoir mener cette guerre et la gagner.

Pour les consultants qui souhaitent se lancer dans cette activité, le portage salarial Bordeaux est une alternative intéressante à l’ouverture d’un cabinet.

En effet, ce statut leur permet de bénéficier à la fois :

  • d’une protection sociale (salaire mensuel, indemnité chômage, cotisations retraite, assurance et mutuelle, congés payés…) ;

d’une totale liberté dans l’exercice de leur profession.