Cas contact : la dépense de 600 millions d’euros était-elle pertinente ?

Avec l’épidémie de Covid-19, le gouvernement français, à l’instar de tous les gouvernements du monde, faisait face à une situation inédite. Malgré les tâtonnements de l’exécutif, l’urgence de la situation réclamait des actions immédiates. Parmi celles-ci figure la mise en place du « contact tracing », un dispositif qui s’est révélé très coûteux, et dont l’utilité n’a cessé d’être remise en question.

600 millions d’euros jetés par les fenêtres ?

Au moment où les contaminations commençaient à se multiplier de manière exponentielle,

Le gouvernement, en coopération avec l’Assurance maladie, a lancé le dispositif « contact tracing » qui visait à repérer rapidement les « cas contacts » et à les placer en isolement.

Pour ce faire, l’exécutif comptait sur la bonne volonté des personnes testées positives à la Covid-19 pour identifier et contacter toutes les personnes susceptibles de les avoir côtoyés d’assez près pour être contaminées.

Anticipant une explosion des appels téléphoniques, l’Assurance maladie a dû recruter des milliers de contractuels, et ce, dès mai 2020, juste après le premier confinement. Des plateformes départementales d’enquête ont également été mises sur pieds.

Pour un coût atteignant un peu plus de 600 millions d’euros, ce dispositif a permis de joindre jusqu’à 22,5 millions de personnes. Au début, les cas contacts étaient joints par téléphone, mais très vite, il a fallu changer de système et plutôt leur envoyer des SMS ou des mails.

Aujourd’hui, un rapport a été publié, remettant en cause l’efficacité du « contact tracing ». Il est vrai que le dispositif s’est souvent heurté à la faible coopération des personnes infectées par le virus.

Des économies auraient pu être réalisées

Comme il ne peut y avoir d’évaluation scientifique sur ce qu’aurait pu être l’évolution de la contamination sans la mise en place du « contact tracing », il est difficile de juger de la réelle efficacité de ce dispositif.

Mais selon le rapport,

Les moyens financiers déployés lors de sa mise en œuvre sont excessifs.

D’ailleurs, aujourd’hui, une large coupe a été effectuée au niveau des contractuels. Sur les 6 500 équivalents temps plein mobilisés en 2021, il n’en reste plus que 350.

Des coûts supplémentaires auraient également pu être évités si l’Assurance maladie avait eu recours au portage salarial pour trouver ses contractuels.

Pour rappel, par définition, le portage salarial est un accord impliquant trois parties, à savoir le client, la société de portage et le travailleur (le salarié porté.

En faisant appel à une société de portage, l’Assurance maladie n’aurait pas eu à mettre en place une campagne de recrutement. Ce qui constitue déjà une économie appréciable.