Après une première « journée, longue mais particulièrement dense et riche », selon Jean-Marc Ayrault, le gouvernement et les partenaires sociaux se réuniront à nouveau le 22 mai prochain, lors d’une « conférence de méthode » pour finaliser les contours de la deuxième conférence sociale, des 20 et 21 juin prochains à laquelle participeront Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et Force ouvrière.

« Cette deuxième conférence sociale portera sur la relance économique, l’investissement et les politiques de l’emploi, mais en commençant par faire un bilan de ce qui est issu de la première conférence sociale », a expliqué le Premier ministre évoquant les « emplois d’avenir », les « contrats de génération », « la négociation sur la sécurisation de l’emploi » ou encore le pacte en faveur de la compétitivité et de l’emploi qui « a fait l’objet de débats approfondis lors de la table ronde sur l’avenir industriel » .

Au sujet de la réforme de la protection sociale, notamment du système de retraite, qui est également inscrit à l’ordre du jour de la Conférence, le Premier ministre a démenti que le gouvernement  veuille réformer “à la hussarde”.  Les partenaires sociaux ont exprimé leur position ce lundi , mais en pratique, des premières pistes devraient être proposées dans le rapport de la commission présidée par Yannick Moreau attendu pour début juin. Ensuite seulement s’engagera, au cours de la conférence sociale, la négociation avec les partenaires sociaux.  Il n’y a pas d’urgence ou de diktat, il y a la volonté de prendre le problème à bras le corps et de le traiter avec méthode, celle du dialogue social a dit JM Ayrault.

Sur le dossier de la réforme de la formation professionnelle, « l’objectif du gouvernement est de mobiliser les moyens en faveur des demandeurs d’emploi, des jeunes et des salariés les moins qualifiés », insiste Jean-Marc Ayrault. De plus, il annonce des travaux sur « les filières d’avenir », destinés « à préparer les jeunes et les salariés aux mutations » à venir. Sur les conditions de travail, « nous avons déjà avancé sur l’égalité professionnelle et sur la qualité de vie au travail avec la négociation en cours, mais resteront des questions : conditions de travail, santé au travail, risques psychosociaux, tout ce qui fait le travail et qui peut encore être amélioré. », a dit le Premier ministre.

Les filières d’avenir qui peut-être mobiliseront des nouvelles formes d’emploi ouvertes sur l’évolution économique, sociologique et technique des emplois. Car ces nouvelles formes d’emploi , comme le portage salarial, les groupements d’entreprises et autres formules nous autorisent à transposer les pratiques et d’envisager une diversification du métier exercé.

Il a enfin annoncé des travaux consacrés à l’avenir du service public « qui concoure à la solidarité entre les Français et à la solidarité entre les territoires. Si on veut le sauver, il faut le réformer car cela participe aussi à l’attractivité et à la compétitivité du pays », assure-t-il.

lire à ce propos : articles sur les nouvelles formes d’emploi