Le Medef, la CFE-CGC, la CFDT et la CFTC ont trouvé un accord de principe, dans la nuit du vendredi 16 octobre, afin de renflouer les caisses déficitaires de l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et de l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). L’accord fixe comme objectif 6 milliards d’euros d’économie à horizon 2020 sur les 8 milliards de déficit prévu.

Le texte prévoit un système de bonus-malus pour les départs à la retraite, lequel ne dépend plus uniquement de l’âge mais aussi de la durée de cotisation.

Retraites complémentaires

Le Medef a obtenu un accord de principe samedi de la part de trois syndicats pour son projet visant à renflouer les caisses des retraites complémentaires. Le texte final incite notamment les salariés à travailler plus longtemps.

La CFDT et CFE-CGC ont à cette occasion salué un abattement contributif et pas obligatoire, qui ne concernera pas les 33% de retraités les plus modestes exonérés de CSG. Les syndicats FO et CGT ont, quant à eux, refusé de signer le texte.

La mise en place d’un mécanisme de bonus malus

Le texte prévoit un système de bonus-malus pour les départs à la retraite. Le mécanisme mis en place ne dépend désormais plus seulement de l’âge mais également de la durée de cotisation.

Avec cet accord, l’objectif est d’inciter les salariés, à partir de 2019, à travailler une année de plus, alors même qu’ils ont rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation de 41,5 ans).

Par conséquent, un salarié remplissant ces deux conditions, qui déciderait de prendre sa retraite à 62 ans, verrait sa retraite complémentaire diminuée de 10% la première année, de 10% la deuxième et de 10% la troisième, pour enfin récupérer une retraite à taux plein à l’âge de 65 ans. Si toutefois le salarié travaille jusqu’à 63 ans (soit 4 trimestres de plus), ce malus pour la troisième année serait annulé.

Des bonifications de 10, 20 et 30% seraient au contraire appliquées, pendant un an, pour les salariés restant en activité deux, trois ou quatre ans de plus.

L’Agirc et l’Arrco ont vu leurs déficits cumulés se creuser à plus de 3 milliards d’euros en 2014. La réforme des retraites complémentaires devrait permettre un retour à l’équilibre de ces régimes d’ici 2025.

Lien : http://www.medef.com/medef-tv/actualites/detail/article/retraites-comple…