Roland Bréchot, DG du groupe ITG, était l’invité de l’association URIS Aquitaine, le 28 janvier à Bordeaux, à l’occasion de la 39ème édition des Carrefours du Management et de l’Evolution des Carrières (CMEC). Il a apporté son témoignage sur ce gisement potentiel que constitue le travail par missions, tant pour les entreprises que pour les cadres, notamment les ingénieurs. Encore peu connu des PME/PMI, le portage salarial apporte pourtant une intéressante ouverture aux entreprises en mode projet ainsi qu’aux cadres en transition professionnelle.

Roland Bréchot : DG d'ITG Portage Salarial

Devant près de 100 personnes présentes, Roland Bréchot s’est attaché à expliquer les enjeux tant pour les entreprises ayant besoin d’une expertise externe que pour les cadres en transition professionnelle. Les grandes entreprises ont l’habitude de faire appel à des intervenants externes, notamment attachés à des cabinets connus. Les entreprises plus petites ou moyennes font plus volontiers appel à des petits cabinets, souvent 2 ou 3 consultants associés ou en co-traitance. Grandes, moyennes ou petites, les entreprises ont de plus en plus besoin d’expertises très spécifiques et ne se satisfont pas d’offres de services classiques ou sur catalogue.

Pour les entreprises, un besoin croissant d’expertise et de prestation concrète

De plus en plus, on note une crainte, voire une méfiance à l’égard de la pléthore de consultants, coaches ou freelances qui inondent les réseaux, notamment les réseaux sociaux professionnels. Les PME/PMI se sentent bombardées de sollicitations orales (téléphone, demandes d’entretien) ou écrites (plaquettes, mailings, newsletters). Roland Bréchot a fort justement rappelé les enseignements de multiples enquêtes rappelant à qui l’aurait oublié que le conseil est un métier de prescription. Ce dont les entreprises ont besoin – ou ce qu’elles demandent quand elles en ont pris conscience – c’est d’une expertise ponctuelle ou plus durable pour réussir un projet concret. Il leur faut avant tout quelqu’un qui les écoute, les comprend et connaît leur contexte, pas quelqu’un qui cherche à leur vendre un produit.

Pour les cadres, un double besoin d’autonomie et de sécurité

Du côté des cadres en transition professionnelle voulue ou subie, Roland Bréchot a partagé sa double expérience de cadre se retrouvant à 46 ans en situation de re-positionnement professionnel puis de consultant devenu accompagnateur d’autres cadres, notamment seniors, devenant de jeunes consultants. Il y a ceux qui veulent transformer leur transition subie en quelque chose de positif, et ceux qui veulent construire leur transition voulue. Roland Bréchot a repris les principales conclusions de l’enquête “Entreprendre autrement”, réalisée auprès de 500 cadres en juin dernier : en entreprise, ils veulent une autonomie, une responsabilité et une rémunération satisfaisante ; pour entreprendre, ils veulent de la sécurité.

Construire son autonomie au travers d’une activité indépendante

Comme je le rappelais dans un article du site Envie d’entreprendre, le porteur de projet qui veut voler de ses propres ailes a un parcours parfois assez long, car “l’indépendance se décide, l’autonomie se construit”. Faire ce parcours seul est illusoire, car il faut travailler très dur, au moins au départ, pour se confronter aux allers et retours réseau, contacts, clients, pairs, collègues. Roland Bréchot a rappelé que l’ADN d’ITG, dès le début de la société, puis avec les équipes qui ont repris le flambeau, a toujours été d’accompagner les personnes qui font un bout de chemin avec nous, parfois un long chemin, créant ensuite leur propre société ou retrouvant un poste salarié qui les intéresse davantage que la création. Il a ensuite répondu aux questions des participants, en apportant divers détails pratiques sur le fonctionnement du portage salarial, ou “comment rebondir entre deux postes avec quelques missions et goûter à l’autonomie professionnelle”.

Patrick Rey, délégué régional ITG.

Crédit photo Emmanuel CLEMENCE – IMAGine-You.Fr