La Fédération de la formation professionnelle (FFP) a été chargée par l’Etat de faire de la formation « un investissement majeur pour la compétitivité durable des entreprises et des territoires ». Cette tâche lui a été confiée par les ministères du Redressement productif et du Travail lors de son séminaire stratégique annuel organisé à la fin du mois de juin.

logo de la Fédération de la formation professionnelle

Pour les mettre en place, la FFP mobilisera une dizaine de groupes de travail multipartites (DGCIS, DGEFP, syndicats patronaux et salariés, Opca, entreprises, ARF…).>

L’objectif de ce plan d’action est double, indique la lettre de mission des ministères à l’organisation patronale : tout d’abord « accompagner les investissements des entreprises dans la formation professionnelle sous ses différentes formes et pour l’ensemble de ses salariés afin que ces dépenses soient identifiées comme des investissements, plutôt que comme des charges », puis « créer des outils destinés aux PME pour lesquels le développement des compétences est un enjeu fort permettant d’évaluer et rendre visibles leurs efforts en formation »>. La formation professionnelle comme stimulant de la compétitivité des entreprises est un complément indispensable aux nouvelles formes d’emploi, tel que le portage salarial, qui nécessitent l’autonomie des salariés.

En amont de la mise en place du plan, les deux ministères proposent de conduire une étude sur la possibilité d’amortir les dépenses de formation afin de permettre d’identifier les obstacles comptables, fiscaux et réglementaires relatifs à la mise en place de formation à distance et d’examiner les conditions dans lesquelles les PME actives en matière de formation professionnelle pourraient voir leurs efforts mieux reconnus et davantage soutenus par les financements et investissements bancaires.
La lettre adressée à la FFP prévoit de centrer le plan d’action autour de cinq mesures :

  • Diffuser à un maximum d’entreprises les outils nécessaires à la valorisation de la formation professionnelle,
  • Aider les entreprises à mieux valoriser les dépenses affectées aux ressources humaines en leur permettant de les considérer comme des investissements qui doivent notamment pouvoir faire l’objet d’amortissements comptables,
  • Mettre en évidence le lien entre formation et performance économique des entreprises,
  • Accompagner le développement de l’innovation pédagogique et l’innovation dans le développement des compétences par l’e-éducation et les parcours 100 % à distance,
  • Faire du développement des compétences un facteur permettant de faciliter l’accès aux crédits et aux investissements des PME.