En réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les Occidentaux ont infligé une série de sanctions économiques, mais surtout énergétiques, à l’encontre du pays de Vladimir Poutine. L’embargo européen sur les hydrocarbures russes, qui est entré en vigueur le 5 décembre dernier, est l’une des plus emblématiques.

Cette mesure visant à affaiblir le potentiel économique de Moscou constitue aujourd’hui une opportunité pour les pays du Golfe, en particulier le Qatar, l’Arabie Saoudite, Oman ou le Koweït, qui ont su profiter de l’exclusion de la Russie des marchés mondiaux de l’énergie pour accroître leurs parts de marché.

L’Arabie Saoudite et le Koweït deviennent incontournables dans le pétrole, le Qatar dans le gaz

Les sanctions contre les exportations énergétiques russes sont aujourd’hui effectives.

La Russie est désormais exclue du marché de l’énergie, du moins à destination de l’Union européenne et des États-Unis.

Ces derniers se tournent dorénavant vers les pays du Golfe pour s’approvisionner en pétrole brut et en gaz naturel.

Auparavant, l’Arabie Saoudite et le Koweït livraient 70 % à 80 % de leur pétrole brut à la Russie, mais avec les sanctions infligées à Moscou, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont préféré prospecter de nouveaux débouchés, notamment le reste de l’Europe et les États-Unis.

Actuellement, la Russie approvisionne principalement le marché asiatique, en particulier la Chine. Quant aux pays du CCG, ils se félicitent de devenir les fournisseurs attitrés de l’Union européenne et des États-Unis, des clients qu’ils jugent plus riches et donc plus rentables.

En effet, les volumes livrés sont désormais beaucoup plus importants, à tel point que le Koweït et le Sultanat d’Oman ont dû lancer la construction de nouvelles raffineries.

Pour ces pays du Golfe, ces nouvelles parts de marché acquises représentent une opportunité de diversifier une économie longtemps centrée sur le pétrole.

Par exemple, le Qatar est appelé à devenir un fournisseur majeur en gaz naturel liquéfié (GNL).

De nouvelles parts de marché, de nouvelles opportunités d’emploi

Une activité économique plus florissante engendre forcément de nouvelles offres d’emploi. De plus en plus d’étrangers viennent travailler dans les pays du Golfe, notamment par l’intermédiaire du portage salarial international.

Grâce à ce dispositif, le travailleur expatrié peut, entre autres, établir un contrat avec la société de portage et accomplir des missions à l’étranger tout en continuant à bénéficier du système de sécurité sociale de son pays d’origine.