Le Royaume-Uni a-t-il fait le bon choix en quittant l’Union européenne ? Aujourd’hui, de plus en plus de Britanniques expriment des doutes quant au bien-fondé de cette décision, tant les retombées positives du Brexit tardent à se faire ressentir. Toutefois, la récente adhésion du Royaume-Uni au CPTPP pourrait constituer une réponse rassurante pour les plus sceptiques, qui commencent à s’impatienter et à remettre en question leur choix lors du référendum de 2016.

Un accord de libre-échange regroupant onze pays

Le nouvel accord signé par le Royaume-Uni lui permet d’intégrer le CPTPP (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership ou Partenariat transpacifique global et progressiste), un bloc commercial qui regroupe onze pays, dont le Canada, l’Australie, le Japon ou encore le Mexique.

Il s’agit d’une zone de libre-échange, comparable à la zone euro, et à l’intérieur de laquelle les transactions commerciales sont défiscalisées.

En chiffre, avant l’adhésion du Royaume-Uni, le CPTPP représentait un PIB de 11 000 milliards de livres sterling, ainsi que 500 millions d’habitants et 15 % du PIB mondial.

Il s‘agit donc du premier partenariat de très grande envergure conclu par le royaume depuis l’entrée en vigueur du Brexit.

Plus de 99 % des exportations de marchandises britanniques vers les pays membres du CPTPP sont exemptées de droits de douane. Downing Street a cité plusieurs produits phares, tels que :

  • les fromages,
  • l’automobile,
  • le chocolat,
  • les machines industrielles,
  • le gin,
  • le whisky.

Les formalités administratives pour les services seront également réduites.

À court terme, l’adhésion du Royaume-Uni à cet accord de libre-échange devrait lui rapporter près de 1,8 milliard de livres sterling.

Une aubaine pour les travailleurs indépendants britanniques

Outre les marchandises et les fonds, les zones de libre-échange offrent également une plus grande liberté de circulation pour les travailleurs.

Le nouvel accord favorise la migration de la main-d’œuvre vers d’autres pays de la zone, ce qui rend plus pertinent le recours au portage salarial international.

Cette solution permet aux professionnels indépendants de proposer leurs services à l’étranger tout en continuant à bénéficier des avantages sociaux de leur pays d’origine, tels que les allocations et la retraite.