Apple impose le travail hybride à ses salariés à partir du 5 septembre

Annoncée en juin 2021 lors de l’événement annuel WWDC, la mise en place du travail hybride pour une partie des employés d’Apple pourrait finalement se concrétiser en septembre. Tim Cook, le PDG, a en effet adressé un mémo au personnel de la Silicon Valley pour imposer un retour au bureau au minimum trois jours par semaine à compter de la semaine du 5 septembre.

Mise en place retardée du travail hybride

Initialement, les collaborateurs devaient revenir au bureau une fois par semaine dès le 11 avril, avant de passer à trois fois à partir du 23 mai. Cependant, ces dispositions ont été vivement critiquées par les intéressés, habitués à travailler à domicile depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Un groupe de salariés baptisé Apple Together a ainsi adressé une lettre ouverte aux dirigeants de la firme de Cupertino, pour dénoncer « une politique rigide » qui les a contraints à « choisir entre leur santé et leur emploi ».

Les signataires ont réclamé des aménagements de leur temps de travail, en citant l’impact d’un tel changement organisationnel sur le moral des équipes, également sur la diversité et l’inclusion.

Face à cette forte opposition, la direction a reporté son projet de rendre obligatoires trois journées hebdomadaires de présence dans les locaux, mettant en avant une « nette augmentation du nombre de contaminations ».

Une nouvelle communication adressée aux employés de Santa Clara fixe le 5 septembre comme nouvelle date de « rentrée » en télétravail partiel. Ces derniers devront ainsi venir au bureau les mardis, les jeudis, ainsi qu’un autre jour à définir par les chefs d’équipe en fonction des impératifs propres à chaque activité. La première fois, Apple avait désigné les lundis, mardis et jeudis comme jours de présence sur site. Pour les autres régions, la date de retour au bureau n’est pas encore déterminée.

Appel à la vaccination des salariés

Les mémos de Tim Cook et de Craig Federighi, vice-président senior du génie logiciel, détaillaient les raisons et le calendrier de lancement de la mise en œuvre du projet pilote de travail hybride. Ils en ont profité pour adresser leurs remerciements à leurs collaborateurs pour leur engagement et les efforts qu’ils ont fournis dans un contexte inédit et particulièrement difficile.

Enfin, dans la mesure où la pandémie reste d’actualité, l’entreprise met à jour sa politique et ses protocoles de sécurité et de santé. Les salariés sont par conséquent invités à se faire vacciner ou à compléter leur schéma vaccinal.

Combiner liberté et sécurité avec le portage salarial

Comme aux États-Unis, de nombreuses entreprises françaises ont adopté une organisation hybride afin de répondre aux attentes de leurs salariés et attirer de nouveaux talents.

Car dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre aggravée par la multiplication des démissions, il devient essentiel de proposer le télétravail au moins un jour par semaine.

Des milliers de personnes ont, quant à elles, démissionné de leur emploi salarié au profit du freelancing afin d’être libres dans la gestion de leur temps.

Pour ces travailleurs indépendants, le portage salarial représente une alternative à la création d’une entreprise ou au statut d’autoentrepreneur.

En plus de l’autonomie, ce régime offre une protection sociale complète, identique à celle d’un salarié « classique », sans compter l’accompagnement de la société de portage pour développer leur affaire. Autant d’arguments qui expliquent son succès inédit depuis le début de la crise sanitaire…