Santé au Québec : vers une amélioration notable du flux d’informations ?

Aujourd’hui, le secteur d’activité qui se développe le mieux est celui au sein duquel l’information circule de la manière le plus fluide possible et que chaque acteur puisse facilement accéder aux données dont il a besoin. Mais dans le domaine de la santé, la question d’échange d’information reste délicate. La frontière est mince entre le secret médical et les informations à partager à tout prix.

Un projet de loi qui va tout bouleverser

Secret médical ou pas, le partage d’informations est crucial au sein du système de santé. Au Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé, fait le constat que l’information ne circule pas suffisamment de manière optimale afin de permettre aux personnels soignants de mener à bien leur mission.

Aussi, le ministre a soumis un projet de loi visant :

  • à fluidifier le partage d’informations ;
  • et, pour le bien du patient, à permettre à son médecin traitant d’accéder à l’intégralité de son dossier médical ainsi qu’à toutes les consultations auxquelles il a pu se livrer.

Pour appuyer son argumentaire et faire en sorte que son projet de loi baptisé « Projet de loi 19 » soit adopté, M. Dubé a pris exemple sur la gestion de la pandémie de covid-19. Selon lui,

Avec un système de communication plus efficace et une circulation d’informations plus fluide, de nombreux décès auraient pu être évités.

Au plus fort de la crise, rappelle M. Dubé,

Les informations arrivaient avec deux ou trois semaines de retard.

La question de la confidentialité

Le but de la manœuvre n’est pas de violer le secret médical. Les informations seront accessibles plus facilement, mais seulement par le personnel soignant et/ou les chercheurs chargés de développer de nouveaux remèdes.

Le patient sera systématiquement informé de l’identité des personnes qui consultent son dossier.

Le milieu médical et le portage salarial

En principe, les professions en lien avec la santé ne sont pas accessibles en portage salarial, étant donné qu’elles sont règlementées.

Cependant, un médecin français se rendant au Québec pour tenir un rôle de conseiller ou de formateur auprès des médecins locaux peut recourir à un portage salarial international s’il souhaite être rémunéré de manière régulière pour ses interventions.