Quelle que soit la génération des internautes, manifestement les réseaux sociaux prennent une place grandissante dans notre quotidien. Progressivement, les entreprises ont dû reconnaître leur impact sur la société et sur le monde du travail en particulier. Leur usage s’est donc démocratisé au fur et à mesure, jusqu’à devenir un « outil business » courant.

les réseaux sociaux en entreprise

Facebook en dehors de l’entreprise, Linkedin en dedans ? la clarification des usages

Si l’impact des réseaux sociaux sur les consommateurs est clairement reconnu, si plus de neuf entreprises sur dix sont présentes sur les principaux réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, les usages des réseaux sociaux se clarifient et chacun répond désormais à un besoin précis.

De plus, l’usage des réseaux sociaux reste limité dans beaucoup d’entreprises : les chefs d’entreprises reprochent notamment un effet chronophage sur les salariés, poussant ainsi 36% des entreprises à bloquer leur accès au bureau, ou encore de ne pas offrir suffisamment de visibilité en matière de recrutement. Première cible des critiques des recruteurs : Facebook dont l’orientation de plus en plus personnelle n’apporte plus l’attrait de la nouveauté et n’a pas su devenir une plateforme utile au recrutement.

Finalement, les entreprises recrutent encore majoritairement via la méthode classique de l’offre d’emploi en ligne ou hors ligne.

Ainsi plus de la moitié des recrutements effectués par une entreprise se font à l’issue d’entretiens passés avec des candidates ayant répondu à une offre d’emploi. Par ailleurs, selon une étude de l’Apec[1], on peut voir que les recrutements se font via quatre canaux, un « sourcing multicanal » qu’utilisent plus de 9 entreprises sur 10.

Ainsi, en plus des offres d’emplois utilisés dans 80% des cas, les entreprises passent également par la réception de candidatures spontanées (62% des cas) ainsi que l’utilisation des réseaux que possèdent les personnes chargées du service ressources humaines (55% des cas). Viennent ensuite la cooptation pour 36% des cas, l’utilisation d’une base de données constituées par les candidatures d’anciens stagiaires ou d’apprentis et enfin l’examen des CVthèques (12%). On peut également citer, dans une moindre mesure, l’utilisation des réseaux d’association d’anciens élèves et la présence des entreprises sur les salons dédiés au recrutement.

Cette étude montre que les réseaux sociaux ne sont utilisés que dans 22% des cas, un faible pourcentage qui s’explique selon l’Apec par l’aspect « chronophages » des recherches sur ces réseaux. En effet dans le cadre des réseaux sociaux c’est à l’entreprise de partir à la recherche des candidats et non l’inverse. Par ailleurs cette méthode nécessite la mise en place de formations particulières à chaque réseau social à l’attention des recruteurs, or seules 37% des entreprises forment leurs salariés à l’utilisation des réseaux sociaux.

Seule exception : l’utilisation d’outils dédiés aux recruteurs comme LinkedIn et Viadeo qui ont pleinement fait leur entrée dans le monde des ressources humaines.

Les réseaux sociaux, accélérateur des mobilités professionnelles ?

Sur le sujet de la mobilité professionnelle, le professeur de l’université de Wharton en Pennsylvanie, Matthew Bidwell, qui considère que recruter une personne extérieure reviendrait plus cher et pour des performances moindre, qu’une personne promue en interne. Le groupe d’assurances AXA a d’ailleurs commencé à tester les recrutements via LinkedIn, qui pourrait aussi être un bon moyen de faire évoluer sa position.

Chargé de la branche Talet Solutions chez Linkedin, Dan Shapero considère que « beaucoup de personnes quittent leur employeur car elles ne sont pas certaines de voir leur carrière évoluer, même si elles n’ont pas envie de partir. C’est un problème qui peut être résolu avec la bonne technologie et le bon état d’esprit ».

De l’avis des deux experts, les réseaux sociaux fluidifient les relations : le salarié a plus d’opportunités de trouver un nouvel emploi grâce à ses contacts, l’entreprise peut trouver pléthore de demandeurs d’emplois qualifiés qui peuvent être intéressés par ses offres.

Utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de ses missions en portage salarial

Au regard des expériences de plusieurs consultants de la société de portage d’ITG, les réseaux sociaux constituent des plateformes utiles pour trouver de nouvelles entreprises clientes. Si les compétences du consultant porté sont correctement renseignées, le champ des possibles est immense. Les opportunités se comptent par milliers et surtout vous pouvez rapidement entrer en contact avec des dirigeants souvent injoignables par ailleurs.

Dernier avantage, vous pouvez trouver des connexions que vous ne soupçonniez même pas, définir des réseaux utiles qui vous permettront d’identifier quel décideur pourrait faire appel à vous et sur quelle expertise.

 


[1] Sourcing cadres, comment les entreprises recrutent leurs cadres, édition 2014–n°2014-43, juin 2014