Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique et de l’entrepreneuriat, a lancé le 14 janvier 2013 les Assises de l’entrepreneuriat. Ce lancement se complète d’un site collaboratif pour recueillir les propositions des entrepreneurs.

Ce lancement s’inscrit dans un contexte particulier.

D’une part, l’Eurobaromètre publié le 9 janvier 2013 par la Commission Européenne « Entrepreneuriat en Europe et au-delà », décrit précisément la réduction de la volonté de créer leur entreprise.

En trois ans, la volonté d’entreprendre a chutée de 45% en 2009 à 37% en 2012.

Le phénomène se retrouve notamment dans les pays scandinaves dans lesquels plus de 2/3 des sondés préfèrent être salariés. La comparaison avec les pays dits émergents, les fameux BRICS + véhicules de la nouvelle croissance est saisissante dans son contraste : en Turquie, au Brésil et en Chine, la volonté d’entreprendre est à son zenith… !

Cette étude est la seconde après celle de l’Observatoire Européen Crédit Agricole Assurances de juillet 2012  (avec Ipsos-Logica Business Consulting des attitudes des Européens face aux risques) à pointer la réticence des citoyens européens dans leur rapport aux risques. Nos concitoyens considèrent pour 62% d’entre eux que le risque est plutôt un danger à éviter (contre 51% des Européens au global).

Dans ce cadre, le portage salarial devient donc une opportunité pour ceux qui sont en quête d’autonomie professionnelle mais qui dans le même temps se refusent à prendre tous les risques en période de crise. Être consultant freelance, indépendant sans filet de sécurité n’est pas forcément la solution la meilleure…. Il en est de même de ceux qui veulent à tout prix éviter de devoir se confronter  aux démarches administratives et la gestion comptable quotidienne. La reconversion professionnelle vers le portage salarial a de belles heures devant elle.

Le malheur des uns…