Un sondage publié à la fin de l’année 2014, le baromètre Viavoice réalisé pour HEC, Le Figaro et France Inter, révèle le sentiment paradoxal des cadres. En effet, si le sondage révèle que le moral des cadres atteint un plus bas depuis juin 2013, il nous enseigne curieusement que les cadres sont plutôt optimistes sur le retour de la croissance.

moral des cadres

La forte inquiétude des cadres sur l’emploi

L’indice global, utilisé par Viavoice, chute à -52 points en septembre, en baisse de 14 points par rapport aux données enregistrée en mai 2014 (-38). Cette chute repose sur une forte dégradation des anticipations macroéconomiques pour la France, ainsi 65% des cadres estiment que le niveau de vie se dégradera d’ici un an.

C’est en particulier face à la triste situation du marché de l’emploi que les cadres semblent les plus inquiets. De sorte que près de huit cadres sur dix (76%) pensent que le nombre de chômeurs augmentera d’ici un an. A l’inverse, seuls 7% d’entres eux estiment que le chômage diminuera.

Les perspectives de croissance comme facteur d’optimisme

Les cadres gardent toutefois des raisons d’espérer et placent tous leurs espoirs dans un éventuel retour de la croissance. Ils sont en effet 65% à penser que la croissance reviendra. Parmi eux, 28% estiment qu’elle sera de retour d’ici trois ou quatre ans et 37% à plus long terme. Enfin ceux qui ont perdu tout espoir ne sont que très peu puisqu’ils ne sont que 13%  à penser que la croissance ne reviendra jamais.

Les cadres ont les idées claires quand il s’agit de s’exprimer sur ceux qu’ils considèrent être les acteurs du redressement qu’ils espèrent. Pour 45% des cadres interrogés, ce seront les PME. Les autres estiment que cela viendra avant tout de la conjoncture internationale (43%) et des grandes entreprises établies en France (26%). En queue de peloton, figurent le président de la République et le gouvernement (19%), puis l’Union européenne (17%).

Les patrons de PME toujours en doute

Si les PME françaises suscitent beaucoup d’espoir, il n’en demeure pas moins que leurs patrons expriment une inquiétude jusqu’ici inédite. C’est ce que révèle une étude Ifop pour KPMG et la CGPME dans laquelle on apprend que la proportion de ceux qui se disent « très inquiets » atteint un niveau record de 39%. Cette inquiétude est particulièrement marquée dans le BTP (73%), les services (70%) et dans les communes rurales (70%).

Les cadres et entrepreneurs n’attendent donc qu’une chose pour se projeter dans l’avenir : de bonnes nouvelles sur le plan économique.