Jean-Marc Ayrault a ouvert le 4 juillet, la concertation avec les partenaires sociaux devant aboutir normalement en septembre 2013, à une nouvelle réforme des systèmes de retraite des secteurs public et privé.

Deux des centrales syndicales, la CGT et FO et le MEDEF patronal sont opposés pour des raisons différentes, aux conclusions du rapport Moreau qui sert de cadre à la reforme conduite par le premier ministre, alors que les syndicats comme la CFDT, et la CFE-CGC notamment sont plus ouverts à une réforme.

Parallèlement, Thierry Lepaon pour la CGT et Jean-Claude Mailly pour FO ont déjà appelé à manifester “dans la rue” au mois de septembre, alors que le nouveau président du MEDEF, Pierre Gataz, a lui par avance rejeté toute mesure ayant pour conséquences d’aggraver les charges pesant sur les entreprises.

Parmi les mesures proposées dans le rapport Moreau, la plus emblématique concerne l’allongement à 44 ans en 2020 de la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Ceci sans toucher à l’âge légal de départ que le pouvoir souhaite maintenir à 60 ans alors que les organisations patronales souhaitent le voir passer à 62 ou 64 ans.

Comme il l’a fait lors de la négociation – réussie – de la première concertation sociale en juin sur la Sécurisation de l’Emploi, le gouvernement va chercher à s’appuyer sur la CFDT dont le nouveau leader, Laurent Berger, a manifesté ses bonnes dispositions à condition que la réforme des retraites soit “juste”.

En matière de pénibilité par exemple, la CFDT souhaite que l’allongement de la durée de cotisation soit modulée en cas de travaux pénibles pour les femmes et pour les salariés poly pensionnés ou ayant eu des carrières morcelées.

De leur côté, les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), refusent unanimement, outre la hausse des cotisations retraites, la sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation.

Cette réforme pose plus généralement la question du sort des revenus des seniors dans l’avenir. Des statuts comme le portage salarial permettent en ce sens d’assurer une transition sécurisée entre les personnes en activité et celles qui se retirent de la vie professionnelle.