Les solutions d’une transition professionnelle réussie s’organisent vers des propositions visant la sécurisation des parcours des personnes en repositionnement. Les acteurs du secteur de l’emploi l’ont compris et dans ce cadre proposent :

Un CDI « optionnel » et « de droit commun », tels sont les contours du CDI pour les intérimaires précisés par le Prisme, jeudi 4 avril 2013, à la veille de la deuxième séance de négociation sur la sécurisation des parcours professionnels des salariés intérimaires.

Dans des éléments de discussion de la négociation transmis aux syndicats, l’organisation patronale acte donc clairement que le CDI intérimaire s’appuierait sur le CDI de droit commun, adapté « si nécessaire, aux spécificités d’une mise à disposition de personnel » ; pour chaque mise à disposition dans une entreprise utilisatrice, une lettre de mission serait annexée au contrat pour préciser les modalités. « Un objectif chiffré de conclusion de contrats à durée indéterminée sera fixé en fin de négociation en tenant compte des conditions de mise en œuvre de ces contrats et de l’équilibre de l’accord », indique le Prisme dans le préambule du texte.

« Le CDI est proposé par les agences d’emploi à leur initiative » et ce contrat « ne peut pas avoir de caractère automatique et ne s’impose ni à l’agence d’emploi, ni au candidat à un emploi, ni au salarié déjà bénéficiaire d’un contrat de travail temporaire », avance l’organisation patronale. Il n’est pas prévu de créer un nouveau champ conventionnel, les intérimaires en CDI seraient couverts par les accords applicables aux intérimaires.

En matière de rémunération, le Prisme s’appuie sur ce qui est appliqué dans l’entreprise d’accueil. Ainsi, « la rémunération versée au salarié intérimaire mis à disposition ne peut être inférieure à celle que percevrait dans l’entreprise utilisatrice, après période d’essai, un salarié de qualification professionnelle équivalente occupant le même poste de travail ». De plus, « les périodes pendant lesquelles le salarié intérimaire ne sera pas mis à disposition par l’agence d’emploi seront indemnisées par l’agence d’emploi et/ou, en fonction de la durée des périodes non travaillées, donneront lieu à prise de congés payés, à des propositions de formation professionnelle, etc. »

Le travail par missions est une solution pour aménager les ruptures d’emploi

Il existe une offre permanente et importante de missions. Celle-ci s’adresse aux salariés « en général » au travers de l’INTERIM et plus spécifiquement aux cadres par le biais du PORTAGE SALARIAL. D’autres formules concourent également à faciliter l’accès à des missions : les GROUPEMENTS d’EMPLOYEURS, les COOPERATIVES d’ACTIVITE.

Au sein de ces structures, un salarié peut envisager d’effectuer une mission en CDD ou en CDI en portage salarial à temps partiel et bénéficier d’un report de ses droits ASSEDIC Pôle emploi non consommés.

L’intérêt pour les personnes est triple : ne pas rompre avec l’activité professionnelle, faire des expériences nouvelles et pouvoir se faire embaucher si l’entreprise apprécie la personne et manifeste un besoin pérenne.

Par ailleurs, quelques-uns trouveront  dans ces formules, une solution pour réorganiser leur rapport au travail.