Faire appel à un consultant externe est une pratique courante pour les entreprises, dans le cadre d’une prestation récurrente ou ponctuelle. Et en passant par une société de portage salarial, elles s’évitent toutes les tracasseries administratives. Cependant, en cas de conflit, la situation peut être plus complexe à gérer qu’avec un collaborateur en interne. Voici quelques règles à suivre pour résoudre un litige avec un freelance dans le cadre de cette relation tripartite particulière.

Identifier les causes du conflit avec les personnes concernées

Identifier la source des tensions est la première étape indispensable, ainsi que les parties impliquées, à savoir les dirigeants ou les équipes en interne. Dans le premier cas, le conflit peut avoir diverses causes :

  • qualité insuffisante des prestations,
  • retards,
  • manque de communication,
  • consignes contradictoires ou trop autoritaires,
  • etc.

Quant aux salariés, ils peuvent mal prendre le fait de collaborer avec une personne externe qui ne rend des comptes qu’au chef de projet ou à leur propre supérieur. De plus, les méthodes de ce dernier ne correspondent pas forcément aux leurs. Il en résulte des tensions, des erreurs d’interprétation…

Réagir rapidement et communiquer ouvertement

Dans tous les cas, une réaction rapide évite une escalade préjudiciable pour la réalisation de la mission. Cela passe par une rencontre avec le salarié porté, et si besoin, les autres personnes impliquées, pour mettre les choses à plat.

En tant que concerné ou médiateur, le manager doit encourager une communication claire et directe, sans agressivité.

Cette entrevue vise à donner à chacun la possibilité d’exprimer son point de vue, ce qui légitime ses émotions et le libère de sa frustration, tout en écoutant et en tâchant de comprendre l’opinion de ses interlocuteurs. Cette approche favorise une discussion respectueuse et plus à même de conduire à une issue positive pour tous. Car l’objectif, in fine, est de trouver une ou des solutions.

Trouver des solutions et s’engager à les mettre en œuvre

Afin que le partenariat se poursuive dans les meilleures conditions possibles, tous doivent s’engager à faire un effort en rapport aux améliorations décidées.

Une liste d’actions doit être établie concernant :

  • la fluidification de la communication et du travail collaboratif,
  • l’intégration du consultant porté et la gestion de sa mission,
  • l’organisation des tâches si une partie du projet implique que le salarié porté donne des ordres aux équipes en interne.

À la sortie de cette rencontre, tous les points d’achoppement, ainsi que les rôles et responsabilités individuelles, doivent être clarifiés, et la collaboration, cadrée. Une réunion de suivi s’avère indispensable dans les prochains jours ou semaines afin de s’assurer que les tensions sont apaisées, ou si les actions correctives initialement convenues ne fonctionnent pas, pour réajuster le tir.

En cas d’échec, mettre fin à la collaboration dans les meilleures conditions

En cas d’impossibilité à parvenir à une issue satisfaisante pour toutes les parties, l’entreprise peut mettre fin à la mission avec le consultant porté.

Il arrive également que la décision de mettre un terme au contrat vienne de ce dernier. Dans les deux cas, il faut s’accorder sur une date de rupture effective, des tâches à terminer, et du paiement, conformément aux conditions convenues.

La relative facilité de résiliation est d’ailleurs l’un des avantages du recours à un prestataire externe. Si ces services ne répondent pas aux attentes des dirigeants ou des salariés, il est plus simple d’interrompre la collaboration.

Passer par une société de portage salarial est plus sécurisant que de s’adresser à un freelance totalement indépendant.

En effet, cette dernière se positionne comme un médiateur durant les échanges, voire comme un conseiller, pour identifier les solutions adaptées. Elle est d’un soutien précieux pour le client en cas de litige, surtout lorsque l’expertise du consultant est indispensable pour mener à bien le projet.