Dans un contexte de hausse du chômage, le gouvernement français projette une série de modifications majeures des droits des demandeurs d’emploi en 2024. De l’ajustement des droits des séniors au renforcement des contrôles, en passant par la limitation de la durée d’indemnisation, découvrez les principales évolutions qui façonneront la politique de lutte contre le chômage.

De nouvelles règles d’indemnisation des séniors

Le gouvernement s’implique dans les discussions sur l’emploi des séniors, cherchant à ajuster les règles d’indemnisation chômage.

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, propose notamment de décaler l’âge à partir duquel les séniors peuvent bénéficier de 27 mois d’indemnisation, passant de 55 à 57 ans, en s’alignant sur le relèvement graduel de l’âge légal de départ à la retraite.

De même, l’âge permettant la prolongation de l’indemnisation jusqu’à la liquidation de la retraite à taux plein pourrait passer de 62 à 64 ans.

Contrôle plus strict pour les chercheurs d’emploi

Olivier Dussopt préconise

Un renforcement des contrôles des demandeurs d’emploi, avec une proposition de doubler les vérifications annuelles, en mettant l’accent sur les sortants de formations qualifiantes.

L’objectif est de garantir une recherche d’emploi active après des formations financées publiquement, afin d’éviter les offres d’emploi non pourvues.

Cette initiative vise à maximiser l’impact des investissements publics dans la formation tout en assurant une utilisation efficiente des ressources dédiées à l’emploi. Cependant, elle soulève des interrogations sur l’équilibre entre le contrôle et l’accompagnement des chercheurs d’emploi et sur la préservation de leur liberté dans le processus de recherche d’emploi.

Face au chômage, le portage salarial émerge quant à lui comme une solution dynamique. Offrant une transition fluide entre le statut de salarié et d’indépendant, ce modèle d’emploi favorise l’entrepreneuriat tout en préservant les avantages sociaux.

Assurance chômage : des négociations en suspens

En novembre, les partenaires sociaux et le patronat ont négocié de nouvelles règles d’assurance chômage pour 2024, mais l’accord est en attente de l’approbation gouvernementale. Cette validation dépend de la conclusion des pourparlers sur l’emploi des séniors, avec l’objectif de générer 440 millions d’euros d’économies d’ici 2027.

Dans l’intervalle, le gouvernement a décidé de maintenir les règles actuelles jusqu’en juin 2024.

L’accord prévoit des améliorations pour les « primo-entrants », tandis qu’un nouveau mode de calcul des allocations chômage est en discussion, reposant sur une moyenne mensuelle de 30 jours.

Ces ajustements pourraient se traduire par une diminution de cinq à six jours d’indemnité pour certains demandeurs d’emploi, et des modifications potentielles sont également envisagés pour les entrepreneurs.