L’informatique quantique se profile comme une révolution technologique, mais son application pratique pour les entreprises soulève encore des interrogations. Scott Crowder, VP chez IBM, décrypte les avancées actuelles et les perspectives de l’informatique quantique. De la différence fondamentale avec l’informatique classique à son impact sur l’Intelligence Artificielle (IA), gros plan sur cette technologie pour mieux saisir les opportunités et les défis à venir.

Informatique quantique vs classique : une mécanique différente

L’informatique quantique et classique divergent fondamentalement dans leur approche du calcul. Alors que l’informatique traditionnelle utilise des bits, l’informatique quantique exploite les qubits.

Plus concrètement, là où l’ordinateur classique effectue des opérations séquentielles en traitant chaque bit de manière individuelle, son homologue quantique tire parti des propriétés d’intrication quantique pour traiter une multitude de combinaisons simultanément. Cette caractéristique confère à l’ordinateur quantique une puissance de calcul phénoménale dans certains domaines spécifiques.

L’accès à l’informatique quantique a considérablement progressé grâce aux avancées récentes. Scott Crowder évoque entre autres le passage d’une simulation « classique » à des calculs réellement bénéfiques grâce à un ordinateur quantique. Les projections sur la démocratisation de cette technologie sont étudiées, avant une possible utilité métier dans le cadre du portage salarial informatique par exemple.

Défis technologiques : température, isolation et évolutivité

Trois domaines mathématiques se distinguent comme des précurseurs essentiels dans l’univers des ordinateurs quantiques :

  • la simulation de phénomènes naturels ;
  • la manipulation de structures complexes dans les données ;
  • l’optimisation.

Scott Crowder évoque les premiers cas d’utilisation, avec des applications concrètes dans des secteurs tels que l’industrie chimique, les sciences de la vie, la sécurité et la logistique.

Opérant à des températures proches du zéro absolu, les ordinateurs quantiques nécessitent des technologies de refroidissement avancées et des mécanismes sophistiqués pour isoler le matériel du reste de l’environnement.

Les chercheurs explorent diverses approches, telles que le refroidissement à l’aide de lasers, pour relever ce défi complexe et permettre le développement futur d’ordinateurs quantiques performants.

Scott Crowder insiste sur « la nécessité de surveiller attentivement les avancées pour déterminer le rôle concret de l’informatique quantique dans le paysage technologique de demain ».

L’IA et l’informatique quantique, deux univers en perpétuelle évolution, se croisent, s’influencent, mais réservent encore des mystères à découvrir.