Depuis sept ans, la France domine le classement des dépenses de protection sociale en Europe, représentant 32,2 % de son PIB, soit 849 milliards d’euros de prestations sociales. Malgré les réformes entreprises, notamment en matière de retraite et d’assurance chômage, l’impact sur les dépenses publiques reste limité.

Les chiffres clés de la protection sociale en France

Chaque année, le service statistique du ministère des Affaires sociales (DREES) livre une étude complète sur les dépenses de protection sociale.

Couvrant divers risques sociaux tels que la santé, la vieillesse, l’emploi, le logement, cette analyse permet de contextualiser l’effort national et de le comparer à celui des autres nations européennes.

En 2022, la France a consacré 32,2 % de son PIB à la protection sociale, soit 849 milliards d’euros. Un montant record en Europe qui se traduit par une dépense de 12 500 euros par habitant. En ajoutant les frais financiers et non financiers, le total s’élève à 900 milliards d’euros.

La hausse de ces dépenses trouve principalement leur origine dans le vieillissement de la population. Les dépenses de santé, qui représentent 10 % du PIB, et celles liées aux retraites, à 14,2 % du PIB (plaçant la France en 4e position européenne), en sont les principaux contributeurs.

D’autres domaines se distinguent également :

  • L’emploi : avec 1,8 % du PIB, la France dépasse la moyenne européenne (1,2 %).
  • Le logement : 0,6 % du PIB, soit le double de la moyenne européenne.
  • Pauvreté-exclusion : 1,2 % du PIB, juste derrière les Pays-Bas.

En revanche, les dépenses pour les risques famille et invalidité sont inférieures à la moyenne européenne, respectivement à 2,2 % et 2 % du PIB, contre 2,3 % et 1,9 % en Europe.

Impact post-Covid et perspectives

En 2022, la reprise post-Covid a entraîné une baisse des dépenses d’indemnisation chômage et une hausse des prestations liées à l’inflation. Les dépenses de prestation sociale ont bondi de +1,7 %, avec des variations contrastées : si les prestations vieillesse et santé sont montées en flèche, celles liées à l’emploi et à la pauvreté-exclusion ont reculé.

Sur trois ans, les prestations sociales ont progressé de 88 milliards d’euros, sauf pour le logement, en recul en raison de réformes.

Les réformes en cours, notamment en matière d’assurance chômage et de retraite, pourraient influencer l’évolution des dépenses sociales à venir.

En ce qui concerne les ressources de la protection sociale, elles ont considérablement augmenté, atteignant 913,3 milliards d’euros, principalement alimentées par les cotisations sociales, qui représentent 54 % du financement total.

En 2022, le solde de la protection sociale est redevenu excédentaire, marquant un tournant après trois années de déficits consécutifs.

À noter que ces informations sont également susceptibles d’intéresser les salariés portés. En effet, ils bénéficient, au même titre que les salariés classiques, d’une protection sociale complète (assurance maladie, retraite, chômage, etc.).

Par définition du portage salarial est un modèle d’emploi novateur qui permet aux travailleurs indépendants, tels que les consultants ou les freelances, de conserver leur liberté entrepreneuriale tout en profitant des avantages et de la sécurité du salariat.