Le 11 mars 2024, les ministres de l’Emploi des Vingt-Sept ont approuvé un accord sur la directive relative aux travailleurs des plateformes numériques. L’objectif avec ce texte est d’améliorer les conditions de travail de millions de personnes en Europe, en clarifiant leur statut et en encadrant l’utilisation des algorithmes par les plateformes. Il s’agit là d’un pas vers la reconnaissance du statut salarial.

Présomption de salariat et renforcement des droits

La directive introduit une présomption légale de salariat, ce qui signifie que les plateformes devront désormais prouver qu’un travailleur n’est pas salarié.

Cette mesure vise à garantir aux travailleurs des plateformes les mêmes droits que les salariés traditionnels, tels que le droit à un salaire minimum, des congés payés et une protection sociale.

Encadrement des algorithmes

Dans le cadre de cette directive, l’utilisation des algorithmes par les plateformes devrait également faire l’objet d’un encadrement.

Les travailleurs devront être informés de l’utilisation de ces systèmes et de leur impact sur leur travail. De même, ils auront le droit de contester les décisions prises par les algorithmes.

Une mesure qui devrait profiter au portage salarial

Le renforcement des droits des travailleurs des plateformes numériques pourrait également favoriser l’essor du portage salarial.

En effet, ce statut offre aux travailleurs indépendants une protection sociale et des avantages similaires à ceux des salariés traditionnels, tout en leur permettant de conserver leur liberté et leur autonomie.

Vers une meilleure protection des travailleurs

L’adoption de cette directive est une avancée majeure pour la protection des travailleurs des plateformes numériques.

Elle représente un pas important vers la reconnaissance de leur statut et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Le portage salarial pourrait jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre de cette directive, en offrant aux travailleurs une alternative flexible et sécurisante.

Prochaines étapes

Le Parlement européen doit encore entériner l’accord avant qu’il ne puisse entrer en vigueur. Les États membres auront ensuite deux ans pour transposer les dispositions de la directive dans leur droit national.

L’accord sur la directive relative aux travailleurs des plateformes numériques s’annonce comme une victoire pour ces professionnels et constitue en même temps un signal fort de l’engagement de l’Union européenne à garantir des conditions de travail décentes pour tous.

De son côté, le portage salarial peut contribuer à la mise en œuvre de cette directive et à l’amélioration du statut des travailleurs des plateformes numériques.