C’est après la révolution industrielle du XIXe siècle que l’évolution de nos sociétés nous a amené à nous rapprocher de notre lieu de travail, spécialement. La ville s’est ainsi étendue de plus en plus, menant à la formation de véritables agglomérations urbaines.

Seulement, les urbains le ressentent bien : il est devenu bien difficile aujourd’hui d’habiter au centre-ville dans des conditions optimales. Le marché de l’immobilier étant ce qu’il est les disponibilités deviennent rares et extrêmement couteuses, alors que dans le même temps la qualité de vie en ville se dégrade. Des facteurs qui favorisent l’émergence du télétravail, un moyen de travailler à distance depuis son domicile que les consultants en portage salarial connaissent bien.

Un attrait pour les proches banlieues favorable au télétravail

Face à ce besoin de nouveaux espaces, les politiques urbaines se sont focalisées sur la construction de banlieues, des zones en périphérie de la ville, faisant naître en parallèle la question de la durée du trajet. Ainsi pour se rendre sur leur lieu de travail les résidents de la première couronne de Paris mettent en moyenne 45 minutes.

La première génération de banlieues construites dans les années 70 en France permettait surtout de loger les personnes disposant de faibles revenus. Ainsi vivre en banlieue était longtemps vécu comme synonyme d’appartenance à une classe sociale défavorisée. Mais depuis quelques années les indicateurs montrent une inversion progressive de cette considération puisque la vie en dehors des centres urbains denses relève d’avantage du choix délibéré. L’image négative que renvoyaient autrefois les banlieues disparaît progressivement; désormais vivre en banlieue c’est choisir une meilleure qualité de vie, plus d’espaces pour les familles

Les nouvelles vagues de programmes immobiliers ou de rénovation des espaces anciens montrent une réelle volonté de la part des pouvoirs publics de moderniser les infrastructures et notamment les transports péri-urbains. Sans aboutir pour des raisons souvent politiciennes, les pouvoirs publics souhaitent développer les trajets inter-banlieues pour éviter de devoir se rendre sur son lieu de travail en passant forcément par un centre-ville saturé.

Ce désir d’éloignement va même jusqu’à pousser certains à partir vers des plus petites agglomérations, en zone périurbaine, là où l’immobilier est beaucoup plus abordable, même si ce choix implique des trajets encore plus longs.

Le travail à distance pour soulager le temps passé dans les transports ?

Cette nouvelle tendance tend à être confirmée par certaines études et notamment un sondage relayé par le journal Le Monde, dans lequel il apparaît clairement que les jeunes sont beaucoup plus mobiles. Selon cette étude ils sont ainsi 38% à rechercher un emploi dans leur région d’origine, 17% à élargir ces recherches à toutes les régions de France et enfin 9%  ont également postulé pour un poste hors de France.

Toujours selon l’étude, l’un des facteurs déterminants dans la recherche d’un emploi est la localisation, pour 73% des sondés, vient ensuite le salaire pour 54% d’entre eux.

En France le travail à distance ou télétravail est encore peu connu, et pratiqué uniquement une partie de la semaine, l’autre partie s’effectuant toujours en entreprise.

Selon les chiffres du ministère de l’économie et des finances, en 2012, environ 12% des salariés français pratiquaient plus de 8H par mois une activité de télétravail pour une grande entreprise.

Télétravail en portage salarial, une population de cadres à domicile

D’autres études du ministère montre également que 16,7% d’actifs pratiquent le télétravail à domicile ou de façon nomade, et environ 40% des entreprises du CAC40 disposent d’un Accord de Télétravail. La plupart des « télétravailleurs » sont des cadres du secteur de l’informatique, des services aux entreprises ou encore des banques et des assurances. Ils peuvent être employés par leur entreprise ou travailler en portage salarial pour leur compte en devenant consultant ou expert dans leur secteur.

La France accuse tout de même un certain retard dans le domaine puisque dans des pays voisins comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande ou le Danemark, le pourcentage des salariés télétravailleurs s’élève à plus de 20%.

Voir aussi cet article sur le télétravail et le travail par mission en portage salarial, une réflexion sur le futur du travail et cet article du monde pour en savoir plus sur les aspirations des diplômés sur leur lieu de travail.