La loi « pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » a été promulguée le 4 août et publiée au journal officiel le lendemain. Une loi portée par la Ministre Najat Vallaud-Belkacem qui pourrait avoir d’importantes conséquences.

La recherche d’un équilibre professionnel

Ce texte a suivi un chemin législatif particulièrement balisé : la loi a été adoptée par le Parlement le 23 juillet 2014 mais a subi la censure du Conseil Constitutionnel. En effet, la loi avait prévu de créer de nouvelles sanctions en cas de « licenciement discriminatoire », sanctions retoquées par le Conseil le 31 juillet dernier.

Vie professionnelle vie privée

De manière globale, la loi se distingue par l’accroissement de la recherche d’une conciliation vie privée/ vie professionnelle dans les textes. Ainsi, les nouvelles dispositions instaurent de nouvelles règles en matière congé parental. Ainsi, les parents pourront désormais partager leur « complément de libre choix d’activité » avec un objectif clair : favoriser la prise de congé parental… par les pères. La mesure devrait entrer en vigueur en octobre prochain.

Le texte innove également en prévoyant de renforcer la parité dans les organes de direction des sociétés. Il instaure également un critère d’égalité hommes-femmes pour l’accès aux marchés publics.

Ces nouvelles mesures qui visent à accroître la place des femmes dans les postes à responsabilité s’inscrit dans un mouvement global qui se retrouve notamment et récemment au Japon où le Premier Ministre a inclus des mesures similaires au cœur de son plan de relance

Autant de mesures qui semblent se conjugueur avec l’objectif de réduction du chômage, un mal endémique qui continue de progresser en France. En juin dernier, l’augmentation du nombre de chômeuses était de 0,5% et de 4,3% sur l’ensemble de l’année 2014 (voir l’ensemble des chiffres de la DARES ).

Le contre-exemple de l’emploi des seniors

S’il est une autre catégorie particulièrement touchée par le chômage, c’est bien évidemment les seniors.

En effet, le Gouvernement conscient de l’aggravation des chiffres du chômage des seniors a décrété un plan d’action spécial pour cette catégorie incluant d’ailleurs des mesures qualifiées d’innovantes comme les groupements d’employeurs ou le portage salarial senior. Voir notamment sur apce.com.

Dans ce domaine des seniors, la France fait figure de lanterne rouge et les mesures de préretraite semblent inquiéter dans les organes internationaux jusqu’à l’OCDE. Dans l’ensemble des pays, la moyenne de départ à la retraite est de  64.2 ans pour les hommes et 63.3 pour les hommes. L’organisation internationale des pays développés a tiré la sonnette d’alarme dans un récent rapport où la France est placée quasiment au dernier rang du classement des nations développées : les hommes y prennent en moyenne leur retraite à 59.7 ans et les femmes à 60.0 ans. Une exception en faveur des femmes mais un classement peu valorisant pour un pays dont la population de plus de 60 ans progresse constamment.