Si la formation dite « classique » en porésentiel est le mode d’apprentissage privilégié des salariés à 95%, une étude du groupe Cegos publiée en 2013 montre que 33% des salariés ont bénéficié d’une formation à distance. Les MOOCs (Massive Open Online Courses), nés aux États-Unis, représentent le véritable renouveau de l’enseignement, et ce maintenant jusqu’à la formation professionnelle. À l’aide d’outils à la fois digitaux, ludiques et collaboratifs, la formation devrait prendre un nouveau visage.

MOOCs

Des employés plus libres et des contenus personnalisés

La liberté de connexion et la personnalisation de l’enseignement sont les atouts qui séduisent le plus les salariés et les employeurs.

Les formations sont ainsi de plus en plus souvent dispensées à la fois en présentiel et en ligne. Complémentaire aux cours traditionnels, le digital permet de préparer la formation en présentiel en amont et de faire des piqûres de rappel en aval. Généralement, l’enseignement de visu se contente souvent essentiellement de la pratique des notions que les employés en formation ont apprises en ligne.

Au delà de cet aspect complémentaire, l’apprentissage en ligne offre également l’avantage d’être plus économique pour les entreprises. Elles sont en effet gagnantes notamment en ce que cela leur permet d’optimiser le temps de formation par rapport à l’indisponibilité de leurs collaborateurs.

Les entreprises Françaises en rattrapage

La France, bien que rentrée assez tôt dans le e-learning, accuse un retard certain derrière ses homologues européens qu’elle. Seulement 17% des entreprises (contre près de 40% pour le Royaume-Uni, l’Espagne et le Benelux) ont formé plus de 50% de leurs salariés en e-learning, selon un baromètre européen réalisé par Crossknowledge en 2012.

Les réticences culturelles sont fortes puisque 32% des Français ne perçoivent pas l’intérêt de l’e-learning par rapport à la formation « classique », et 38% le considérent comme utile seulement aux métiers tournés vers le numérique selon un sondage Educadis publié en janvier 2015.

C’est naturellement dans le secteur des services que le recours au e-learning est le plus prononcé (43% des entreprises issus de ce secteur forment plus de 50 % de leurs salariés en e-learning alors que le secteur de l’industrie affiche seulement 14% selon le baromètre Crossknowledge).

De nombreux obstacles subsistent cependant au sein des directions des ressources humaines, qui ont du mal à prendre la mesure de la révolution portée par le numérique dans le cadre de la formation des salariés.

A n’en pas douter, les entreprises françaises ont encore de nombreux efforts à réaliser pour profiter pleinement des bénéfices et avantages du monde numérique qui s’offre à elles.

 

Au delà des entreprises, les experts indépendants semblent structurés autour d’outils souples et adaptables à leur besoin de temps pour se former. Les MOOCS semblent donc tout indiqués pour ces profils qui ont souvent recours à l’auto-entrepreneur ou portage salarial.