Lors d’un pic d’activités, une entreprise décide souvent de sous-traiter une partie de ses tâches opérationnelles. Une option qui lui permet de préserver sa capacité de production en interne et de ne pas augmenter le volume de travail de ses salariés.

Qu’est-ce que la sous-traitance de capacité ?

À la différence de la sous-traitance de spécialité, la sous-traitance de capacité est une stratégie adoptée par toute organisation faisant face à une croissance de la charge de travail. Ceci consiste à confier occasionnellement une partie de la production à des prestataires externes.

De manière générale, l’entreprise possède les compétences et les ressources nécessaires à la réalisation des tâches externalisées en interne, mais elle choisit de les sous-traiter pour gagner en temps et en productivité lors des pics d’activités. D’autre part, il s’agit également de la solution la plus pertinente lorsqu’un incident technique survient et bouleverse l’organisation de travail.

Le recours à un prestataire externe peut toutefois s’effectuer de manière régulière pour préserver la capacité de production propre, notamment lorsque le niveau de la demande bondit.

Dans la pratique, le donneur d’ordre et le sous-traitant sont liés par un contrat qui doit préciser :

  • les modalités d’exécution des tâches,
  • les échéances,
  • les procédés de fabrication ou les techniques de production,
  • les tarifs de la prestation,
  • les procédures de fin de mission,
  • mais aussi tous les éléments d’information de nature à assurer le bon déroulement de la collaboration.

Il importe toutefois de bien choisir son prestataire pour éviter les éventuels désagréments, entre autres les différences de qualité entre les tâches réalisées en interne et celles externalisées, ou encore le non-respect des délais.

Il peut néanmoins arriver que l’entreprise préfère faire appel à des travailleurs freelances pour renforcer ses équipes en interne, mais dans tous les cas, la mission doit être confiée à un partenaire de confiance afin de garantir la satisfaction des clients.

Les avantages de la sous-traitance de capacité

La sous-traitance de capacité présente un certain nombre d’avantages pour l’entreprise mandataire :

La flexibilité

L’entreprise peut adapter sa demande en fonction des besoins de son activité. Ainsi, lors des périodes de ralentissement, elle peut ne pas faire appel à des sous-traitants, et de ce fait, économiser sur les frais d’exploitation. En revanche, lorsque la charge de travail augmente sensiblement (périodes de croissance), il lui est possible de déléguer une partie de la production à des prestataires externes de confiance.

Meilleure maîtrise des dépenses et rentabilité accrue

La baisse des charges fixes liées à la gestion du personnel et aux équipements favorise la maîtrise des dépenses et améliore la rentabilité de l’entreprise. Ceci s’explique par le fait que les prestations sont facturées sur la base des travaux effectués.

Pas besoin de gérer les imprévus

Une entreprise qui a recours à la sous-traitance de capacité n’a pas besoin de gérer les imprévus étant donné que le prestataire a une obligation de résultat envers elle. La résolution des problèmes causés par des incidents techniques ou une éventuelle augmentation des coûts incombe en effet à ce dernier.

Respect des délais

Le sous-traitant qui ne respecte pas les délais impartis s’expose à des pénalités de retard. Il est ainsi dans son intérêt de s’y conformer, d’autant plus qu’il y va de sa notoriété auprès des clients potentiels.

Accès à des compétences spécifiques

Parfois, la réalisation d’une commande nécessite des compétences spécifiques qui ne sont pas disponibles en interne. La sous-traitance de capacité permet ainsi d’accéder plus facilement à cette expertise et de s’assurer de la conformité du rendu aux exigences du client.

Le sous-traitant doit mobiliser ses propres ressources techniques, mais il peut organiser librement son activité. Il ne reçoit pas à cet effet d’ordres de l’entreprise mandataire.

De plus, il est recommandé de recourir à un prestataire comptant plusieurs mandataires afin de prévenir les risques de requalification de la relation en contrat de travail, en particulier, en cas de rupture brutale de la collaboration. L’entreprise mandataire devra prouver à l’URSSAF l’absence du lien de subordination si le chiffre d’affaires du sous-traitant dépend en grande partie de ses commandes.