Malgré la crise du COVID-19, le Canada souffre encore d’un manque de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs. Le dynamisme de son marché de l’emploi et la souplesse de son droit du travail en font une destination prisée des professionnels étrangers qualifiés désireux de s’expatrier. Ce guide présente la liste des métiers les plus demandés au Canada en 2022 dans les secteurs traditionnels ou émergents, et livre des conseils précieux pour y travailler.

Les secteurs qui recrutent et les métiers les plus demandés au Canada

En dépit des mutations sur le marché, un grand nombre de postes est continuellement à pourvoir dans certains secteurs. En voici les principaux :

  • la santé : ambulancier, infirmier, infirmier auxiliaire autorisé (IAA), audiologiste, aide-soignant, dentiste, kinésiologue, pharmacien ;
  • les métiers de bouche et de service à la clientèle : vendeur, caissier, cuisinier, serveur, réceptionniste ;
  • les services sociaux et l’éducation : éducateur à la petite enfance, gardien d’enfants, soin des personnes handicapées et des personnes âgées, travailleur social et communautaire, psychologue ;
  • la vente et le marketing : représentant aux ventes, chargé de développement commercial, conseiller clientèle, gestionnaire marketing, analyste marketing, spécialiste en marketing digital ;
  • les postes transversaux en entreprise : gestionnaire des ressources humaines, chef de projet, agent administratif, comptable, préposé à l’entretien ménager ;
  • l’informatique et les technologies de l’information : consultant en informatique, designer graphique ou graphiste, développeur Web, analyste programmeur, concepteur de logiciels, analyste de bases de données, administrateur réseaux ;
  • le transport et la logistique : ouvrier d’entrepôt, chauffeur, conducteur de camion/d’engins, manutentionnaires ;
  • les métiers scientifiques : l’aérospatiale : ingénieure en aérospatial, statisticien et actuaire, technicien en génie mécanique/génie industriel et fabrication ;
  • les autres métiers : machinistes-opérateurs, mécanicien, soudeur, architecte.

Des besoins en main-d’œuvre différents selon les provinces canadiennes

Les secteurs d’activité les plus importants au Canada sont : l’agroalimentaire, le transport, les TIC, le multimédia, l’aérospatiale, la microélectronique, les sciences de la vie, les mines. Cependant, chaque région a ses spécificités :

  • le Québec : les jeux vidéo (entre autres Ubisoft), l’aéronautique, l’agroalimentaire ;
  • la Colombie-Britannique : les services, la construction, l’industrie manufacturière ;
  • l’Alberta : le pétrole et le gaz ;
  • le Manitoba : la construction, les services, la production de biens ;
  • l’Ontario : la finance, les services aux entreprises, les TIC, le tourisme, les ressources minières et forestières au nord, et l’industrie manufacturière au sud.

Les spécificités du marché de l’emploi au Canada

Pour répondre à cette forte demande, et soutenir sa croissance économique, le Canada mise sur l’immigration, dont est d’ailleurs issu plus du cinquième de ses 36 millions d’habitants. Un plan pluriannuel est en place pour simplifier l’admission de travailleurs étrangers. À Montréal et au Québec, les nouveaux résidents bénéficient des services d’un conseiller en immigration qui les assistent dans leurs démarches d’intégration au sein de la société canadienne, y compris chercher un établissement scolaire pour les enfants.

De culture anglo-saxonne, le Canada applique en matière d’emploi des règles proches de celles des Américains.

  • Le Code du travail souple favorise la mobilité professionnelle : il est facile pour un salarié de quitter rapidement un employeur, tout comme une entreprise peut licencier un employé peu performant. La durée du préavis est généralement d’une semaine, mais elle peut être plus longue au-delà de deux ans d’ancienneté et pour un poste à responsabilité.
  • Le contrat écrit n’est pas obligatoire, les conditions peuvent être décidées oralement. Les accords prévoient souvent une période d’essai variant entre quelques semaines et plusieurs mois.
  • L’anglais est la langue des affaires, mais le français a également le statut de langue officielle au niveau fédéral. Être bilingue constitue donc un atout, surtout au Québec, mais aussi dans d’autres provinces comme le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario ou encore la Saskatchewan, où se trouve une communauté francophone relativement importante.
  • La durée normale hebdomadaire de travail est de 40 heures pour un emploi à temps plein, mais des exceptions existent, comme dans le secteur agricole. Pour certains postes, le volume horaire est limité à 32 h ou 35 h par semaine. Les heures supplémentaires sont courantes et rémunérées à un taux horaire majoré de 50 % au-delà de 40 h/semaine.

Pour les professionnels de la restauration ou la sécurité, les horaires peuvent varier considérablement d’une semaine à l’autre. C’est également le cas de ceux qui optent pour un emploi « sur appel » et qui doivent être disponibles en permanence.

  • Dans certaines professions réglementées et gérées par des ordres professionnels (santé, enseignement), les formations et diplômes étrangers ne sont pas reconnus. Il est donc indispensable de vérifier l’existence d’un accord de reconnaissance mutuelle (ARM) entre son pays d’origine et le Québec avant de se lancer dans un projet d’expatriation.
  • Le salarié a droit à deux semaines de congés payés par an, capitalisables lors de la première année suivant son embauche. Ce droit augmente à trois semaines après trois années d’ancienneté au sein de la même entreprise. Cependant, son employeur peut refuser de laisser son collaborateur les prendre en une seule fois. Quant au nombre de jours d’arrêt maladie autorisé, il est à convenir par les deux parties au moment de l’embauche.
  • En cas de travail pendant l’un des jours fériés, l’employeur est tenu soit de lui accorder un congé compensatoire, soit une indemnité.
  • Les spécificités culturelles du monde du travail sont à connaître : éviter le contact physique, ne pas parler de problèmes personnels, faire preuve d’adaptabilité, de loyauté envers l’entreprise, mais aussi de réserve et de neutralité.

Le portage salarial pour travailler au Canada

Les travailleurs étrangers disposent d’une solution flexible et sécurisée pour travailler au Canada : le portage salarial. Entre entrepreneuriat et salariat, cette forme d’emploi leur offre une grande autonomie tout en leur donnant droit à une protection sociale complète, incluant la couverture santé, la mutuelle, la prévoyance, l’assurance chômage, la cotisation retraite.

De plus, la société de portage se charge de toutes les questions administratives et fournit un accompagnement personnalisé aux salariés afin qu’ils puissent effectuer leurs missions dans les meilleures conditions et développer leur activité.