Bien qu’elle affiche un taux de chômage parmi les plus élevés au monde (34,9 % au troisième trimestre 2021), l’Afrique du Sud souffre d’une pénurie de main-d’œuvre diplômée et qualifiée dans de nombreux domaines. Cette forte demande permet aux experts étrangers de se faire une place dans l’univers professionnel sud-africain, en détachement pour une entreprise ou en tant que consultant.

Travailler dans le portage salarial en Afrique du Sud

Dans les secteurs touchés par la pénurie de compétences, les candidatures d’étrangers très qualifiés ou ayant des compétences rares sont encouragées. Ces derniers doivent cependant obtenir un permis de travail une fois le contrat de travail signé. Ce document restreint l’emploi du demandeur à l’entreprise qui l’a recruté, pour une durée maximale de trois ans. Le renouvellement du permis est cependant possible. Après 5 années d’activité en Afrique du Sud, un permis de travail permanent peut être accordé.

Les conditions de travail en Afrique du Sud

La loi fixe la durée légale de travail hebdomadaire à 45 heures, soit 8 à 9 heures par jour en fonction du nombre de jours ouvrés (incluant ou non le samedi). Le nombre d’heures supplémentaires est limité à 10 par semaine, sans dépasser 3 heures quotidiennes. La rémunération pour ce temps additionnel est majorée de 50 %.

Les travailleurs à temps plein qui justifient d’une année d’ancienneté au sein de l’entreprise ont droit à 21 jours de congés payés consécutifs par an, auxquels s’ajoutent 12 jours fériés nationaux. Les congés non pris ne peuvent être cumulés sur les années suivantes. Quant à l’âge légal de départ à la retraite, il est fixé à 60 ans pour les femmes et à 65 ans pour les hommes.

La langue officielle dans le domaine professionnel est l’anglais, cependant 11 autres langues officielles se côtoient.

Les pistes pour trouver un emploi expatrié en Afrique du Sud

En raison des restrictions en vigueur concernant le travail des étrangers, le plus simple pour exercer une activité professionnelle en Afrique du Sud est d’être détaché par son entreprise. Mais lorsque cette option n’est pas possible, ainsi que pour les indépendants, Internet reste la meilleure source pour chercher un emploi. Pour faire le tour des petites annonces, il existe de nombreuses plateformes spécialisées en ligne, ainsi que les versions numériques des journaux locaux, comme The Star, News24, South Africa The Good News, The Citizen, ou encore le Sunday Times.

Alternativement, des agences de recrutement locales proposent de faire passer des entretiens vidéo. Une autre option consiste à envoyer une candidature spontanée aux entreprises ciblées ou à faire jouer le bouche-à-oreille au sein de la communauté française ou francophone ou après d’associations. Un séjour touristique de 3 mois peut être l’occasion de mener des recherches sur place, et si un accord est conclu avec une entreprise, il faudra effectuer les démarches administratives nécessaires une fois de retour dans son pays de résidence.

Les secteurs et métiers qui recrutent en Afrique du Sud

Étant l’un des pays les plus industrialisés du continent, l’Afrique du Sud compte plusieurs secteurs d’activité dynamiques. Numéro un mondial en matière d’exploitation minière et de traitement des minerais, le pays compte d’autres industries :

  • l’agriculture ;
  • l’automobile ;
  • le BTP ;
  • le commerce ;
  • les télécommunications ;
  • l’énergie ;
  • les finances et la banque ;
  • les services juridiques ;
  • les transports et communications.

En 2021, le gouvernement sud-africain a établi une liste des « compétences critiques » concernées par la pénurie de candidats. Y figurent notamment :

  • les architectes ;
  • les chefs cuisiniers ;
  • les contrôleurs de gestion ;
  • les comptables ;
  • les électriciens ;
  • les professeurs de l’enseignement supérieur et scientifique ;
  • les managers et secrétaires en entreprise ;
  • les webdesigners.

Les personnes qui possèdent les qualifications et l’expérience nécessaires pour ces métiers très recherchés peuvent donc envisager de faire carrière en Afrique du Sud.

Bien entendu, pour maximiser ses chances de décrocher un emploi intéressant dans ce pays, il est préférable de cibler les zones urbaines les plus peuplées et les plus économiquement prolifiques :

  • Johannesburg et Pretoria, respectivement capitale économique et capitale administrative,
  • Durban, son plus gros port ;
  • Le Cap, qui regroupe les start-ups et entreprises de la high-tech.

Etre salarié porté en Afrique du Sud

Comme dans plusieurs pays du continent, le portage salarial se développe en Afrique du Sud. Cependant, les acteurs du secteur peinent à recruter de la main-d’œuvre localement en raison de la grande jeunesse des demandeurs d’emploi en Afrique (50 % d’entre eux ont moins de 25 ans) et de leur faible qualification. Quant aux talents africains, ils préfèrent souvent exercer dans le pays où ils ont effectué leurs études supérieures.

Le recours aux consultants experts étrangers est donc incontournable pour assurer le développement de l’économie africaine en général, laquelle est de plus en plus diversifiée. Les freelances au profil solide ont donc de bonnes chances de décrocher une mission ou une expatriation sur le long terme avec les nombreuses entreprises françaises ou américaines présentes en Afrique du Sud, en Tunisie, au Maroc, en Égypte, ou encore en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, ainsi que les succursales de multinationales.