Le plus souvent, le public confond l’agent immobilier, le courtier, le mandataire et le négociateur immobilier. Ils sont les intermédiaires entre les vendeurs et les acquéreurs ou locataires potentiels. En revanche, la rémunération varie en fonction de l’interlocuteur choisi parmi ces professionnels.
L’agent immobilier possède une carte T. Il s’agit d’un document officiel permettant de réaliser la vente, la location ou la gestion de biens immobiliers. Cette carte permet également à l’agent d’accueillir au sein de son agence, des négociateurs immobiliers qui eux, ont une attestation professionnelle. Elle requiert notamment la souscription d’une assurance RCP (responsabilité civile professionnelle).
Les autres intermédiaires, quant à eux, ne disposent pas de ladite carte. Pour exercer, ils doivent donc s’affilier à une agence, un réseau ou tout autre titulaire de cette habilitation. Les clauses de cet accord influeront sur la rémunération : salaires, commissions, taux négociateur immobilier, etc.

Comment sont fixés les honoraires de l’agence immobilière ?

Selon la loi Hoguet, vendre et faire louer sont deux activités distinctes. Les règles diffèrent donc par rapport à leurs rémunérations. Sur les ventes, les honoraires de l’agence ne sont pas fixes. Ces professionnels sont ainsi libres de fixer les tarifs de leur prestation. Cela dit, la concurrence tend à uniformiser les pratiques et à stabiliser le marché.

Les acteurs du secteur sont tenus de respecter la réglementation sur l’affichage. Concrètement, les honoraires doivent être présentés en TTC et facile à lire lors de l’établissement du contrat entre les différentes parties prenantes. Ces informations doivent également être mises en évidence en vitrine ou lorsqu’on arrive au sein de l’agence. Concernant les locations, les agents immobiliers ne peuvent pas facturer plus de 11 à 15 euros TTC par m². Le montant du plafond est déterminé par le lieu de la transaction. Néanmoins, l’état des lieux peut éventuellement justifier des suppléments.

Le plus souvent, les agences appliquent des commissions dégressives selon la valeur du bien à vendre. Elles prélèvent donc un pourcentage sur le montant de la transaction (de 3 à 8 %). Le forfait moyen se chiffre à 4,87 % selon la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier). À partir d’un certain seuil, ce taux baisse à mesure que le prix de vente augmente. L’agent immobilier, lui, touchera 7 à 30 % de la somme issue de l’opération.

Pour les négociateurs, le barème dégressif passe de 10 % pour les transactions modestes à 3 % pour les montants élevés. À la signature, le vendeur ou l’acheteur devront payer la commission de l’intermédiaire. Tout dépendra des termes du mandat. Il faudra toutefois préciser ces modalités dans l’annonce. Cette dernière doit également afficher le pourcentage avec le prix de vente, pour informer les acquéreurs potentiels.

Quelle rémunération pour le négociateur immobilier ?

Le négociateur immobilier salarié est lié à l’agence par son contrat de travail lorsqu’il est salarié. Il peut être rémunéré par un salaire fixe et des commissions ou une avance sur commission mensuelle. Cette dernière est couramment surnommée « minimum garanti ». Avec cette option, le professionnel reçoit une commission de 5 à 10 % en décrochant un mandat. Il touchera ensuite 10 à 20 % du prix de vente en finalisant la transaction.

En raison de cette variable, il n’est pas évident d’analyser la rémunération des professionnels de l’immobilier par mois. Le revenu annuel permet néanmoins d’avoir un meilleur aperçu de la situation. La majorité des négociateurs (54 %) gagnent en moyenne entre 15 000 et 30 000 euros par an. Près d’un tiers d’entre eux (30 %) touchent entre 50 000 et 75 000 euros. En revanche, ils sont moins nombreux (8 %) à percevoir entre 30 000 et 50 000 euros. Ils sont tout aussi rares (8 %) à dépasser les 100 000 euros de salaires annuels.

En moyenne, un négociateur débutant peut gagner 1 200 à 2 600 euros nets mensuels. Les commissions et les perspectives d’avenir peuvent toutefois varier significativement d’un réseau à l’autre. Il est donc important de choisir minutieusement son établissement pour faire carrière dans le secteur. Cette profession permettra à terme d’accéder à des postes à responsabilités comme manager ou directeur d’agence.

Entre temps, il est impératif de prendre les mesures nécessaires pour obtenir une carte T et continuer à évoluer. Il pourra ensuite poursuivre son parcours au sein du même réseau et gérer des équipes ou fonder son agence. Une formation adaptée lui permettrait également d’acquérir une spécialisation. À ce stade, l’agent immobilier peut jusqu’à tripler ses revenus grâce aux commissions, ses contacts et surtout son expérience.

En portage salarial immobilier, le négociateur est indépendant et autonome dans l’exercice de son activité au sein de l’agence. L’agence immobilière devient alors cliente du négociateur qui exerce son métier au sein même de l’agence, de la prospection à la transaction immobilière. Le négociateur doit donc, en tant qu’indépendant, négocier la facturation de ses missions directement avec l’agent immobilier et convenir d’un montant de facturation afin de débuter sa mission.

La rémunération du négociateur immobilier dépendra donc de ce qu’il a convenu avec l’agence. La société de portage salarial se chargera de la partie juridique (contractualisation, URSAFF ect…), administrative (bulletin de paie, documents…) et comptable de son activité et ponctionnera un pourcentage de frais de gestion pour la gestion globale de l’activité du négociateur immobilier porté. Il est également bon de savoir qu’en cas d’inactivité en portage salarial, le négociateur immobilier perçoit ses allocations chômages afin d’assurer ses revenus.