A n’en point douter, toutes les activités auxquelles s’ouvrent le management de transition vont favoriser parallèlement le développement du portage salarial.

Ainsi, la communication, le marketing et les fonctions commerciales sont les nouveaux métiers auxquels s’ouvre le management de transition même si les fonctions traditionnelles – Direction, Finances, RH – continuent à représenter les deux-tiers des missions, indique la FNMT, dans son enquête annuelle pour 2012.

Selon le baromètre de la Fédération nationale du management de transition, le chiffre d’affaires de la professions a progressé de plus de 14 % l’an dernier. « La conduite de projets et la gestion du changement sont toujours majoritaires et arrivent en tête des missions, avec plus de la moitié des missions menées, ce qui prouve que le recours au management de transition est, à terme, plus créateur de richesse que destiné à accompagner des décroissances d’activité », estime la FNMT.

Par ailleurs, le management relais (remplacement d’un congé maternité, maladie ou en attente de l’arrivée d’un cadre en cours de recrutement) continue à représenter le quart des missions. Enfin, « contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la crise et ses conséquences qui justifient la bonne santé de ce secteur. En effet, comme en 2011, la gestion de crise et le redressement d’entreprises représentent seulement 16 % des missions menées » indique la Fédération.

Le recours au management de transition dans les entreprises concerne de plus en plus de secteurs et de métiers, signe que la France se rapproche des pays anglo-saxons, pour gagner toutes les sphères économiques. L’Allemagne compte plus de 150 cabinets, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas plusieurs centaines, alors que la France ne compte pas plus de 50 structures. Ainsi, « si le secteur de l’industrie reste encore le plus gros demandeur des managers de transition avec 52 % des missions, ce pourcentage baisse (il était de 55 % en 2011) au profit des services avec 35 % (contre 32 % en 2011) ». La distribution reste quant à elle stable avec 9 % des missions.

Une des tendances les plus significatives dans l’évolution du management de transition est l’apparition de cette activité dans de nouveaux métiers. Même si les fonctions symboliques (présidents, directeurs généraux, fonctions financières et RH) représentent encore près de 60 % des missions confiées par les entreprises aux cabinets de management de transition, les choses évoluent. Ainsi, le marketing et les fonctions commerciales passent de 4 % à 9 % et les directions industrielles de 11 % à 16 % ».

Comme le souligne Thomas Sarkloff, Christian Briere de la Hosseraye- Dunod- 2010  dans leur ouvrage le management de transition- les enjeux d’une pratique en plein développement :

Le management de transition est un facilitateur de l’adaptation dans un contexte de compression de l’échelle du temps. Le mode projet est particulièrement adapté mais il demande une gestion et des méthodes particulières que peut apporter un manager de transition. Si les entreprises ont besoin d’équipes stables bien rôdées pour travailler ensemble dans la continuité, les périodes de ruptures et d’adaptation requièrent d’autres hommes pour incarner le changement. Le management de transition est la preuve de l’arrivée d’une plus grande flexibilité de la ressource managériale et le symptôme d’une précarité qui s’accroît dans ces postes.

Les différents statuts possibles pour exercer la mission de management de transition sont un contrat avec le cabinet de management de transition, le portage salarial, le CDD (peu recommandé) et l’Interim.