La situation de l’emploi s’améliore en France, et parallèlement à cela, les recettes de l’Assurance chômage excèdent les dépenses. Selon les prévisions de l’Unédic, les comptes de l’organisme resteront dans le vert entre 2023 et 2025, et les excédents dégagés au cours de cette période pourraient s’élever à 17,1 milliards d’euros.

Vers une hausse significative des recettes

La baisse du chômage et la dynamique des salaires portés par l’inflation en France devraient faire progresser l’excédent des comptes de l’Assurance chômage entre 2023 et 2025.

L’Unédic anticipe ainsi une hausse significative des recettes :

  • 45,7 milliards d’euros cette année ;
  • 47,5 milliards d’euros l’année prochaine ;
  • 48,9 milliards d’euros en 2025.

En même temps, les dépenses devraient diminuer au cours de cette période en raison du rebond progressif de l’emploi et de l’application de la réforme de l’Assurance chômage, laquelle fera baisser le nombre d’allocataires percevant des indemnités. Celui-ci descendrait jusqu’à 2,3 millions en 2025, selon les estimations de l’Unédic.

Ce scénario qui dépend en particulier des contextes économiques, géopolitiques et monétaires impliquerait des excédents de 5,4 milliards d’euros en 2024, et 8,7 milliards d’euros en 2025.

Pour sa part, l’Agirc-Arrco qui gère les régimes complémentaires devrait dégager 3,6 milliards d’euros d’excédents cette année.

Réduction de la durée maximale d’indemnisation

Après la réforme en 2021 qui a allongé la durée minimale de travail pour l’ouverture des droits au chômage (celle-ci est passée de 4 à 6 mois), celle de 2023 a réduit la durée maximale d’indemnisation.

À noter qu’il est possible pour un demandeur d’emploi inscrit au Pôle emploi de cumuler les revenus issus d’une activité en portage salarial et le chômage. Il n’est pas toutefois autorisé à dépasser le plafond de cumul.

Afin de pouvoir prétendre à une indemnisation, le consultant doit :

  • totaliser 88 jours ou 610 heures de travail au cours des 28 mois précédant la fin de sa mission ;
  • présenter une attestation employeur délivrée par son entreprise de portage.

La durée du cumul sera en fonction de la durée d’affiliation en jour travaillé, mais celle-ci ne peut pas être inférieure à 4 mois ni dépasser 24 mois (ou 36 mois si la personne est âgée de 53 ans et plus).