Selon les données publiées par la Commission européenne, l’explosion du chômage n’a pas eu lieu dans la zone euro, malgré l’inflation persistante et la remontée des taux d’intérêt. Bruxelles a même constaté une diminution du nombre de personnes sans emploi au début de l’été 2023. En effet, celui-ci a reculé de 62 000 en juin par rapport au mois précédent.

Le nombre d’emplois vacants demeure élevé

Bien que le taux de chômage ait diminué, le déficit en main-d’œuvre persiste en Europe. Le nombre d’emplois vacants reste significatif. Néanmoins, la dynamique du marché post-crise sanitaire semble être favorable aux travailleurs. Ces derniers se montrent en effet plus exigeants en matière de salaires et de conditions de travail.

Cependant, les projections des économistes laissent entrevoir une possible hausse du taux de chômage dans la zone euro d’ici décembre 2023, en raison du ralentissement de l’activité économique lié à la politique monétaire restrictive de la BCE.

D’ailleurs, cette institution monétaire prévoit de relever ses taux directeurs afin de refroidir l’économie et de réduire l’inflation, mais également de faire grimper légèrement le niveau de chômage pour contenir les augmentations salariales jugées excessives.

Au cours du mois de juin dernier, le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis 2008 (6,4 % contre 8,6 % en août 2020 et 7,4 % au 1er trimestre 2008).

Pour les salariés en quête de flexibilité et de rémunérations plus attractives, le recours au portage salarial reste une solution intéressante. Il en est de même pour les demandeurs d’emploi qui ont la possibilité de cumuler les allocations de retour à l’emploi (ARE) avec les revenus générés par une activité en portage salarial, sous certaines conditions.

Le portage salarial pour les demandeurs d’emploi

Les demandeurs d’emploi sont autorisés à cumuler portage salarial et chômage :

  • s’ils résident sur le territoire français ;
  • s’ils sont inscrits à Pôle Emploi dans les 12 mois suivant la rupture de leur contrat de travail ;
  • s’ils sont activement à la recherche d’un nouvel emploi.
  • S’ils n’ont pas atteint l’âge légal de départ à la retraite et n’ont pas épuisé leurs droits à l’indemnisation chômage.

À noter toutefois que la somme totale de l’ARE et des revenus issus de l’activité en portage salarial ne doit pas excéder le dernier salaire brut ayant servi de référence au calcul de leurs droits aux allocations.