La pandémie de COVID-19 a lourdement impacté le marché du travail en 2020. Selon les dernières statistiques de l’Insee, le taux de chômage était proche de 8 % de la population active en fin 2020. Cette dégradation de la situation a poussé de nombreuses personnes à exercer une activité en tant qu’indépendants. Le portage salarial leur offre un statut sécurisé.


graphique sur la fraude

Stabilité du taux de chômage au premier trimestre 2021

Après de fortes fluctuations en 2020 à cause de la pandémie, le taux de chômage était stable à environ 8 % au premier trimestre, revenant ainsi à son niveau d’avant la crise sanitaire. Selon l’Insee, la stagnation du chiffre de l’inactivité s’explique par deux facteurs :

  • le maintien du taux d’emploi autour de 66,5 %,
  • la difficulté pour les demandeurs à rechercher activement un emploi en début d’année alors que de nombreux secteurs étaient encore pénalisés par les restrictions sanitaires.

D’après les critères du Bureau international du travail (BIT), la France métropolitaine comptait donc près de 2,4 millions de chômeurs entre le 1er janvier et le 31 mars. À cette date, 3,6 millions de Français figuraient sur la liste de Pôle emploi dans la catégorie A des personnes n’ayant aucune activité.

Dans le détail, au cours de la période étudiée, les jeunes ont été plus nombreux (+1,2 point), à l’inverse des plus de 50 ans (-0,3 point), tandis qu’aucun changement majeur (+0,1 point) n’est observé chez les 25-49 ans.

Le chômage de longue durée (un an ou plus) a augmenté de 0,4 point sur un trimestre, puisqu’il concerne 0,7 million de personnes, soit 2,5 % de la population active. L’Insee précise que cette nette hausse est due à impact plus marqué de la crise économique sur les publics « les plus éloignées de l’emploi ».

Suspension de la réforme de l’assurance chômage

La réforme de la méthode de calcul de l’indemnisation chômage, prévue d’entrée en vigueur au 1er juillet, a été suspendue par le Conseil d’État. Les syndicats qui ont saisi le juge des référés ont donc obtenu gain de cause. Dans un communiqué, le Conseil justifie sa décision par « le climat économique incertain, qui ne permet pas d’appliquer les nouvelles dispositions destinées à favoriser la stabilité de l’emploi ».

Rappelons que le décret émis en juillet 2019 et dénoncé par les syndicats réduit l’allocation chômage des salariés ayant alternés contrats courts et périodes d’inactivité. Pour autant, la juge ne s’oppose pas au principe de la réforme du régime d’assurance chômage voulue par le gouvernement. Le sujet pourrait donc revenir sur le tapis lorsque les conditions seront plus favorables.

Possibilité de calcul de l’indemnité chômage et du salaire de consultant porté

Les professionnels inscrits à Pôle Emploi peuvent sous conditions cumuler l’indemnisation avec la rémunération en lien avec une activité indépendante en portage salarial. En effet, le lien de subordination entre la société porteuse et le consultant est matérialisé par un contrat de travail. L’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) continue ainsi à être versée partiellement si la somme de la nouvelle rémunération et de l’ARE reste inférieure au montant du salaire perdu.

Être un salarié porté présente d’autres avantages sociaux : assurance maladie, complémentaire santé d’entreprise, retraite, couverture par l’assurance responsabilité civile et professionnelle de l’entreprise de portage. En parallèle, ils jouissent d’une grande liberté, dans le choix des projets, la négociation des tarifs et des modalités d’exécution de la mission, ainsi que la gestion de son temps.